Planète (France/Europe) - Verts d’Europe (Football): Hicham Boudaoui fête son 100e match avec Nice

L'international algérien de l'OGC Nice Hicham Boudaoui devait disputer hier soir contre le Stade Rennais son 100e match de Ligue 1 française. Une performance qui ne peut laisser insensibles entraîneurs et partenaires tellement le «Prince de Béchar» a, depuis son arrivée il y a 4 ans, charmé son monde.

C’est lors de l’exercice 2019-2020 que l’ancien sociétaire de l’Académie du Paradou a rejoint le club du sud de la France disputant 9 rencontres durant lesquelles il a inscrit 1 but et délivré 2 passes décisives. Une première réalisation qui restera gravée dans la mémoire du «Prince de Béchar»; l’équipe niçoise qui comptait également un autre Algérien, Adam Ounas, ayant en cette journée du 21 décembre 2019 réalisé un sensationnel carton face au TFC (3-0).

Durant la même saison, Boudaoui a connu sa première (et unique jusqu’à l’heure actuelle) exclusion du terrain. C’était le 8 février 2020 lors du match perdu à l’Allianz Rivera contre Nîmes (1-3). Une saison très spéciale, il est vrai. Le championnat ayant été interrompu au bout de la 28e journée en raison de la pandémie de Covid-19. Depuis, Boudaoui a connu des hauts et des bas.

En Ligue 1, il a inscrit neuf nouveaux buts et délivré six passes décisives. Il a été souvent blessé (188 jours en cinq saisons) manquant 32 matchs dont 13 rencontres rien que durant la saison 2020-2021 où il s’est blessé au genou.

A l’OGC Nice, l’international algérien de 24 ans a connu nombre d’entraîneurs: Patrick Vieira, le Roumain Adrian Ursea, Christophe Galtier, le Suisse Lucien Favre, Didier Digard et désormais l’Italien Francesco Farioli. Tous reconnaissent en lui le «poumon» doublé du sens de «régulateur».

«Quand tu lui donnes sa chance, il la saisit, point», confiait Didier Digard, qui dirigeait les Aiglons la saison dernière.

Présent sur le plateau de Gym Tonic au lendemain du match contre Clermont où l'Algérien avait donné les trois points de la victoire à son équipe, Digard affirmait: «Hicham a été patient. Il savait que ça viendrait. Il n’a pas d’états d’âme. Il est toujours performant, sait tout faire.»

Auparavant, en 2020 exactement, Patrick Vieira, son premier coach à Nice, ne tarissait pas d'éloges sur son jeune joueur.

«Il m’a impressionné lors des séances. Il a envie de réussir, fait preuve de détermination, s’entraîne comme on joue le week-end. Rapidement, je me suis dit: “Lui, faut qu’il joue !”», estimait le grand «Pat» qui connaît le «rôle» d’un milieu de terrain mieux que quiconque.

Comme tous les autres coaches de Boudaoui avant lui, l'Italien Francesco Farioli n’a pu nier l’évidence: Boudaoui est un joueur rare, comme on en fait peu, capable d’avaler les kilomètres, d’ouvrir des espaces, de compenser les montées d’un latéral, de jouer devant la défense, en relayeur, de marquer et, donc, de rendre la vie bien meilleure pour ses partenaires.

«C’est un phénomène, les gens ne s’en rendent pas assez compte», rappelle son capitaine brésilien Dante.

Pour mieux mesurer l'apport de Boudaoui au sein du collectif niçois, rien de mieux que d’appeler les chiffres, édifiants à plus d’un titre. Ce sont d’abord 97 % de passes réussies sous pression, le meilleur taux obtenu par un joueur de la Ligue 1 française dans ce domaine, c'est aussi 80 % de réussite dans les un contre un défensifs( deuxième meilleur bilan pour un milieu central) et c’est enfin 12,4 kilomètres en moyenne avalés à chaque match sur les deux dernières saisons. En tout cas, Farioli sait en quoi Boudaoui est utile à son équipe.

«Nous avons décidé de le déplacer (de sentinelle) à un poste plus offensif de numéro huit», révèle le technicien italien.

«C’est un joueur qui nous offre de nombreuses opportunités dans la manière qu’il a de se projeter dans la surface. Défensivement, il est capable d’avoir un gros volume, de remporter des duels, et à la fin, c’est exactement ce dont on a besoin pour un milieu», affirmait-il encore tout heureux de disposer d’une arme à supplémentaire pour contrer les Rennais, hier soir.





Photo: L'international algérien de l'OGC Nice, Hicham Boudaoui

Mohamed Bouchama