Confronté au changement climatique, Cédric Larrieu plante des oliviers. Il a signé un contrat avec une entreprise qui prévoit l’implantation d’un moulin oléicole et qui vise le millier d’hectares consacrés à cette production dès l’année prochaine.
«On part dans l’inconnu en ouvrant une nouvelle filière, mais il faut bien trouver des solutions pour nous diversifier et s’adapter au changement climatique», assure Cédric Larrieu. Touché depuis plusieurs années par la sécheresse qui impacte ses récoltes de céréales, cet agriculteur installé à Miélan (Gers) s’est lancé dans la culture d’oliviers et de caroubiers. Une diversification évoquée dans un premier temps sur le ton de la rigolade mais qui s’est concrétisée réellement avec l’entreprise audoise Oil’ive Green qui cherche des agriculteurs volontaires pour implanter ces espèces méditerranéennes sur le terroir gersois.
- Première récolte dans trois ans
«Je viens de planter à l’automne les caroubiers et les oliviers suivront au printemps, ce qui consacrera 40 de mes 150 ha à ces nouvelles cultures, explique Cédric Larrieu. J’ai des soucis de santé qui m’empêchent d’effectuer de trop longues heures de tracteur et l’avantage de la production d’olives, c’est que tout est mécanisé. La première récolte aura lieu dans trois ans à hauteur de 60 % du rendement de l’arbre et cinq ans pour atteindre les 100 %».
Cédric Larrieu a signé un contrat de vingt ans avec l’entreprise Oil’live Green. Créée en mars 2023, elle a identifié le sud du Gers comme un territoire idéal pour le développement des oliviers et prévoit d’y implanter en 2027-2028 un moulin oléicole pour une production de 4 à 4,5 millions de litres par an.
«C’est un département où le microclimat permet d’optimiser la culture d’olive sur le long terme et de rayonner aussi sur les départements voisins où nous avons des agriculteurs volontaires, précise Yannick Masmondet, directeur et fondateur d’Oil’live Green. Une centaine d’agriculteurs travaillent aujourd’hui avec nous pour près de 450 ha plantés». En 2025, la société vise le millier d’hectares et espère convaincre les agriculteurs du Grand Sud-Ouest allant de la Charente à la Méditerranée.
Photo: Installé à Miélan et touché par la sécheresse en 2023, Cédric Larrieu a choisi de se lancer dans les cultures méditerranéennes (caroubiers et oliviers), plus adaptées au changement climatique. PhotoPQR/La Dépêche du Midi/Vincent Couet-Lannes
Par Julie Rimbert
Posté Le : 31/12/2024
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Par Julie Rimbert - Le 7 décembre 2024
Source : https://www.leparisien.fr/