Algérie

Planète (France/Europe) - Faut-il arracher le lierre qui pousse sur les arbres et les façades ?



Planète (France/Europe)  - Faut-il arracher le lierre qui pousse sur les arbres et les façades ?


CROYANCES TENACES: Cette liane très répandue en forêt comme dans les jardins abrite une riche biodiversité mais souffre terriblement de son image de «meurtrier»

. L’Office national des forêts a publié une vidéo incitant les promeneurs à ne pas couper les lianes de lierre lorsqu’ils se baladent.

. Le lierre est souvent perçu comme invasif et beaucoup lui reprochent d’étouffer les arbres auxquels ils s’accrochent.

. Cette plante aux feuilles persistantes est pourtant un formidable atout pour la biodiversité notamment à l’automne et en hiver quand les arbres sont à nu.

Rarement une vidéo de l’Office national des forêts avait été aussi visionnée. Diffusée en octobre sur les réseaux sociaux du gendarme français des arbres, la séquence a été vue près de 400.000 fois. Son titre: «Non, le lierre ne tue pas les arbres». En quatre-vingt-quatre secondes, l’ONF nous explique pourquoi cette liane connue de tous ne doit pas être arrachée, rappelant que le lierre n’est «ni un parasite, ni invasive». Plutôt bien faite, la vidéo balaye les idées reçues pour tenter de convaincre les arracheurs de ne plus y toucher. Est-ce qu’elle y parvient? Évidemment que non. En commentaire, certains s’emportent, criant à une nouvelle «lubie écolo». 20 Minutes a pris le temps d’interroger des spécialistes pour tenter de faire d’établir le vrai du faux et d’éradiquer des croyances tenaces. Pas simple.

On le dit envahissant et inutile. Pire, on dit de lui qu’il est responsable de la mort de millions d’arbres. Au jardin comme en forêt, le lierre a mauvaise réputation. Quand on interroge les spécialistes de la question, on comprend qu’il est pourtant urgent de rétablir l’honneur de cette plante grimpante. «C’est l’une des rares plantes grimpantes qui a des feuilles persistantes. L’hiver, il est essentiel parce qu’il a l’une des floraisons les plus tardives. Il offre un formidable refuge à la biodiversité et c’est un paradis pour les abeilles et tous les insectes qui cherchent du nectar à cette période de l’année», assure Benoît Chevallier. Le chargé de mission à l’Office national des forêts en Bretagne n’en finit pas de vanter les mérites du lierre, arguant qu’il peut accueillir des chauves-souris, cacher des nids d’oiseaux, fournir des petits fruits noirs au cœur de l’hiver ou encore nourrir les chevreuils et les biches quand les forêts sont à nu.

- «Il est toujours sur les lieux du crime»

Sur le délice de réseau social qu’est devenu Twitter, on trouve pourtant des réactions bien plus tranchées. «Le lierre est un poison», ou encore: «Le lierre tue à terme c’est une certitude». Ces témoignages se basent souvent sur une simple observation d’un jardin ou d’un bois où l’on a vu des arbres morts couverts de lierre. «Le problème du lierre, c’est qu’il est toujours sur les lieux du crime. Quand on voit un vieil arbre mort, on accuse le lierre de l’avoir étouffé. Mais ce n’est pas parce qu’il est là que c’est le meurtrier. C’est plutôt parce que les arbres sont malades», défend le porte-parole de l’ONF. Interrogée, la société nationale d’horticulture de France (SNHF) ne dit pas autre chose. «Le lierre ne présente aucun risque pour les autres végétaux. Il utilise ses crampons pour s’accrocher, mais il n’étouffe personne. Il est victime de fausses croyances qui lui font beaucoup de mal», assure Alice Piacibello, chargée du projet Jardiner autrement au SNHF. Précisons notamment que les racines de ces lianes se fixent uniquement dans le sol et non pas en intraveineuse sur l’arbre.

Si le lierre est si visible sur les arbres malades, ce n’est pas parce qu’il les a tués mais plutôt parce qu’il a pu capter la lumière laissée par des branches moins riches en feuilles. «Il a une grande utilité pour protéger les arbres de l’excès de chaleur ou du gel car il leur fournit une couverture», ajoute Alice Piacibello. Au pire pourrait-on lui reprocher d’accroître la prise au vent de certains arbres déplumés par l’automne. Mais en faisant cela, il protège aussi tous ceux qui sont cachés derrière des plus fortes bourrasques. Gestionnaire de forêt en Ille-et-Vilaine, Olivier Trohel n’arrache pas non plus le lierre qui grimpe aux arbres des massifs qu’il exploite. «Ce serait un travail monstre. Mais surtout, on se rend compte que les arbres arrivent à vivre en symbiose. Tant qu’il n’y a pas de concurrence, on peut les laisser. Oui il peut affaiblir un arbre en fin de vie ou qui a été parasité. Mais il a une place très importante pour la faune de la forêt», assure l’exploitant forestier.

- Chez les particuliers, l’image «d’un jardin négligé»

Paysagiste indépendant en Haute-Savoie, Christophe Gesquière reconnaît que le lierre «peut être intéressant pour la biodiversité». « Dans la nature, il est complémentaire à l’arbre. Les oiseaux qui y nichent offrent même de l’engrais à l’arbre avec leurs déjections», assure-t-il. Le professionnel des jardins n’a cependant pas le même regard quand le lierre s’installe chez les particuliers. «Si je dis à mes clients qu’il faut le garder, ils vont me rire au nez! C’est justement pour cela qu’ils m’appellent. Chez les particuliers, la présence de lierre est souvent perçue comme l’image d’un jardin négligé.»

Alors Christophe l’enlève, souvent d’un coup de hache ou de tronçonneuse à la base de l’arbre. Un conseil que l’on retrouve aussi sur le site bien connu de la marque C’est justement cette pratique que l’ONF voudrait voir s’arrêter. «On le voit trop souvent en forêt. C’est souvent de la part de gens qui pensent bien faire. On le répète: le lierre ne tue pas les arbres, il vit avec», assure Benoît Chevallier.

- Et sur les façades, on fait quoi?

Si l’intérêt du lierre en milieu sauvage n’est plus à prouver, sa présence aux abords des maisons continue, elle, de diviser. Faut-il s’inquiéter de voir son lierre grimper sur le pignon crépi de la maison ou s’inviter dans les joints d’un joli mur en pierres? Là, les avis divergent. «Sur les murs, il est capable de tout casser. Il s’infiltre entre les pierres et il peut les déplacer. Chez nous, il y a un mur qui va bientôt tomber», assure Olivier Trohel. Le témoignage de l’exploitant forestier est loin d’être un cas isolé.

Dans un post repéré sur les réseaux sociaux, Anne-Marie explique ceci: «Sur les murs de la maison je le taille à hauteur des portes pour qu’il ne grimpe pas sous le toit et j’inspecte les racines». Mais là aussi, les experts de la végétation aiment nuancer le propos. «Si le mur est de bonne qualité et en bonne santé, le lierre ne fera que s’y accrocher. Il peut même être un bon isolant contre la chaleur et le froid», maintient Alice Piacibello. Le travail d’argumentation s’annonce cependant encore long pour convaincre les plus dubitatifs.





""""" Par Abdelouahab Karaali, forestier en retraite (Constantine/Algérie/Afrique): Le lierre dans les jardins de particuliers

Dans le département de Constantine où j'habite, j'ai du intervenir dans deux (02) villas, villes de Constantine et d'El Khroub, pour supprimer totalement le lierre pour endommagement des murs et fondations puisque ne faisant pas l'objet d'un suivi et ce végétal s'est bien développé endommageant sérieusement le bâti pour le Cas de Constantine.

Donc, il faut tenir compte de cet aspect si on veut planter le lierre dans un jardin de particulier ou près de tout édifice

Fait à Constantine le mercredi 22 Nov 2023 """"









Photo: Le lierre est une plante à la croissance assez lente qui a besoin de s'accrocher sur un support comme des murs ou des arbres pour grimper. — T. Rivierenlaan/Pixabay

Camille Allain


Dans la wilaya de Constantine où j'habite, j'ai du intervenir dans deux (02) villas, villes de Constantine et d'El Khroub, pour supprimer totalement le lierre pour endommagement des murs et fondations puisque ne faisant pas l'objet d'un suivi et ce végétal s'est bien développé endommageant sérieusement le bâti pour le Cas de Constantine. Donc, il faut tenir compte de cet aspect si on veut planter le lierre dans un jardin de particulier ou près de tout édifice
Karaali Abdelouahab - La sentinelle de l'environnement - Constantine, Algérie

22/11/2023 - 559311

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