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Planète (France/Europe) - Biodiversité: une «université populaire» pour impliquer les citoyens



Planète (France/Europe) - Biodiversité: une «université populaire» pour impliquer les citoyens


Les faits: Les samedi 27 et dimanche 28 novembre, l’Office français de la biodiversité organise à Tours, et sur Internet, sa première «université populaire» pour former et impliquer le plus grand nombre à ces enjeux cruciaux. Des scientifiques, mais aussi des agriculteurs, des citoyens, viendront partager leur savoir et leur expérience.

Le trail, sport nature par excellence? Courir en pleine montagne, loin de l’agitation des villes… Mais les trailers savent-ils que dans les Alpes notamment, leurs courses perturbent les chamois? En Bretagne, les adeptes du kitesurf se sentent, eux aussi, proches des éléments, face au vent et sans moteur… Et pourtant, s’ils ne sont pas sensibilisés, ils risquent de détruire sur les plages les œufs des gravelots à collier interrompu, de petits oiseaux qui pondent dans le sable. Avec, parfois, des dégâts considérables pour l’espèce.

- L’affaire de tous

«Il ne s’agit pas d’arrêter le trail ou le surf», précise d’emblée Pierre Dubreuil, le directeur de l’Office français de la biodiversité (OFB). Mais de «former les citoyens» aux équilibres de la nature, pour que la biodiversité «devienne l’affaire de tous». Telle est l’ambition de la première «université populaire» organisée sur le sujet, le week-end des 27 et 28 novembre à Tours. Durant deux jours, en présentiel et sur le site de l’OFB (chacun pouvant suivre les échanges en live ou en replay), un grand nombre d’acteurs viendront partager leur savoir et leur expérience.

Parmi les invités, des scientifiques, donc, comme Bruno David, le directeur du Muséum national d’histoire naturelle, Sabrina Krief, spécialiste des grands singes ou encore Arnaud Huvet, qui travaille sur les bivalves à l’Ifremer, mais aussi de grands témoins.

Car, au-delà de l’acquisition de connaissances, fondamentale pour protéger les milieux et les espèces, l’OBF insiste sur l’importance de l’émotion et du ressenti. Ce week-end sera ainsi l’occasion d’échanges avec le plongeur François Sarano et de simples citoyens, agriculteur, maîtresse d’école, etc., déjà engagés sur le sujet. Quatre thèmes seront déclinés, avec à chaque fois, des idées pour agir à sa propre échelle: «se nourrir», «se loger», «prendre soin de soi» et «profiter de la nature».

- Un million d’espèces en voie de disparition, d’après l’IPBES

De l’aveu des organisateurs, seul un millier de personnes s’étaient inscrites à cette université populaire le mardi 23 novembre ; et il n’est pas simple de mobiliser au-delà des convaincus. Pourtant, rappelle Pierre Dubreuil, la protection de la biodiversité est un sujet qui devrait susciter autant d’attention que le dérèglement climatique, d’autant que les écosystèmes sont de précieux alliés à cet égard.

«Nous mangeons, buvons, respirons, nous soignons par la biodiversité», insiste le directeur, tout en rappelant que, d’après l’IPBES (le «Giec de la biodiversité»), un million d’espèces animales et végétales sont en voie de disparition.

À cinq mois de la présidentielle, l’OFB espère aussi sensibiliser les politiques au sujet. Lors de leurs trois débats, les candidats Les Républicains y ont ainsi consacré… 10 secondes sur 9 heures d’échanges, d’après le décompte du Pacte pour le pouvoir de vivre.



Photo: L’Office français de la biodiversité organise les 27 et 28 novembre sa première « université populaire » pour sensibiliser le grand public à la protection de la nature. GUILLAUME BONNEFONT/IP3 PRESS/MAXPPP

Marine Lamoureux


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