NDDL : un appel solennel
Aujourd’hui, jeudi 25 octobre, des représentants de Greenpeace France, Attac France, Agir pour l’Environnement, Réseau Action Climat France, Les Amis de la Terre, Confédération paysanne, Générations Futures, Solidaires, Paysages de France, Droit au Logement, Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports se sont réunis pour s’exprimer, ensemble, sur la situation actuelle à Notre Dame des Landes.
Sur la brutalité policière de ces derniers jours, le non-sens économique et environnemental de ce projet et la surdité des pouvoirs publics face aux protestations locales.
Une protestation collective, unanime et vigoureuse
Alors que nous estimons que le dialogue et la concertation sont une nécessité pour dépasser les crises écologiques, sociales et économiques, le déploiement de force auquel nous assistons actuellement à Notre-Dame des Landes ne fait que renforcer notre détermination à contester ce projet d’infrastructure inutile, coûteux et clairement contradictoire avec nos objectifs en matière de lutte contre le dérèglement climatique.
Sur la forme comme sur le fond, ce projet d’aéroport est contestable. Au scandale écologique de ce projet, le premier ministre semble vouloir ajouter un scandale démocratique et social. Il va de soit que cette façon de faire ne peut que créer de la défiance. Cinq ans durant, nous avons subi une politique reposant sur une duplicité quasi institutionnalisée. Nous ne saurions accepter plus longtemps une écologie des mots qui, à l’aide de discours enjoués, permet de justifier des actes profondément scandaleux.
Nous appelons solennellement le gouvernement à cesser les expulsions des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes.
Nous appelons le premier ministre à remettre en cause ce projet d’aéroport qui aura une incidence significative sur le budget de l’État, un impact irréversible sur plus de 2.000 hectares de zone humide et terre agricole et sur nos émissions de gaz à effet de serre.
A l’heure des crises alimentaires, climatiques et énergétiques, à l’heure de l’effondrement des écosystèmes, nous ne cautionnerons pas un double-discours qui tend à devenir une seconde nature des responsables politiques.
Nous tenons à exprimer notre solidarité et à apporter tout notre soutien à celles et ceux qui luttent pour un monde vivable.
NDDL : Lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault
Six gendarmes blessés sur le site du futur aéroport de Nantes: NANTES (Reuters) - Six gendarmes ont été blessés mercredi sur le site du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans des heurts avec des opposants au projet, indique la préfecture de Loire-Atlantique. Les forces de l'ordre, qui intervenaient pour libérer une route des barricades qui y avaient été érigées, ont été attaquées par "une quarantaine d'assaillants particulièrement résolus". Ils utilisaient "des bouteilles incendiaires, des frondes et des projectiles métalliques", est-il précisé. Trois des opposants au projet d'aéroport nantais ont été interpellés, ajoute la préfecture. Deux blessés sont à déplorer dans leurs rangs, indiquent les militants anticapitalistes opposés au projet. "Le préfet condamne avec la plus grande fermeté ces agressions", indique dans un communiqué la préfecture de Loire-Atlantique. "Il appelle tous les habitants de ce territoire à se désolidariser de ces minorités violentes et venues d'ailleurs." Six gendarmes avaient déjà été légèrement blessés le 30 octobre lors de heurts avec des militants anticapitalistes, en marge de la troisième vague d'expulsions de maisons et terrains rachetés par les pouvoirs publics et occupés illégalement par ces opposants. Ces derniers avaient également fait état "d'au moins six blessés" dans leurs rangs, "par des tirs tendus de flash-ball et éclats de grenades assourdissantes" de la part des gendarmes.
Selon la préfecture, les expulsions de ces squatteurs se justifient par l'imminence des travaux préparatoires à la future desserte routière de l'aéroport, qui doivent démarrer en janvier prochain. Ceux de l'aéroport à proprement parler doivent débuter en 2014, pour une mise en service en 2017.
La construction et la concession du futur aéroport, situé à 30 km au nord de Nantes, ont été confiées au groupe Vinci, qui évalue son coût à 560 millions d'euros. Il en déboursera 320, le reste étant payé par l'Etat (125,5 millions d'euros) et les collectivités locales (115,5 millions d'euros). Le projet - dont les écologistes, le MoDem et le Parti de Gauche réclament l'abandon - est porté par l'Etat et soutenu par l'UMP, le Parti communiste français et les élus socialistes locaux, dont le Premier ministre et ancien député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault. Présenté par ses promoteurs comme un transfert de l'actuel aéroport Nantes-Atlantique, situé en périphérie immédiate de la ville et menacé selon eux de saturation, le futur équipement vise à réduire les nuisances en termes de bruit et le "sentiment d'insécurité" d'une partie des habitants de l'agglomération survolés par les avions. Par Guillaume Frouin, édité par Yves Clarisse/Reuters en date du mercredi 7 novembre 2012
Akar Qacentina - Constantine, Algérie
07/11/2012 - 45641
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Posté Le : 07/11/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo et texte: Energie / Climat ' le 25 October 2012
Source : http://energie-climat.greenpeace.fr