Besançon (AFP)
Le Centre Athénas a annoncé mercredi offrir une récompense de 1.000 euros pour toute personne livrant des "informations fondées" permettant d'identifier l'auteur du tir ayant tué un lynx boréal, espèce menacée en France, fin décembre dans le Doubs.
Pour illustrer sa proposition, l'association spécialisée dans la préservation du lynx a publié un avis de recherche sur sa page Facebook: "Wanted alive lynx killer" ("Recherche vivant tueur de lynx"), peut-on lire sur l'affiche aux accents de Far West, montrant un homme armant un fusil de chasse et tuant un lynx.
Les actes de braconnage "remettent en cause nos actions de conservation", souligne le Centre Athénas, ponctuant son propos du ashtag #balancetonbraco.
L'idée est de "briser la loi du silence", de "libérer la parole" de personnes pouvant avoir des éléments permettant d'identifier l'auteur d'un acte de braconnage et "d'éviter que ça ne se reproduise", a expliqué à l'AFP Gilles Moine, directeur du Centre Athénas, basé dans le Jura.
"Dénoncer un délit d'atteinte au patrimoine commun n'est pas honteux, c'est un acte civique", a estimé le centre sur sa page Facebook, considérant comme "une honte" de "commettre ce délit, connaître l'auteur et ne rien dire".
"On ne veut pas se substituer aux enquêteurs de l'Office français de la biodiversité (OFB) et de la gendarmerie, mais les aider en leur apportant des éléments probants", assure M. Moine.
Le 31 décembre, un lynx boréal tué par arme à feu avait été retrouvé dans le massif du Jura, dans le canton de Quingey (Doubs). Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Besançon pour "destruction illégale d'espèce protégée". Ce délit est puni d'une peine maximale de trois ans de prison et 150.000 euros d'amende.
Il s'agit de "la troisième destruction illégale de lynx avérée" en France en 2020, avait précisé début janvier la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement dans un communiqué (Dreal).
Au mois de mars dernier, l'association Sea Shepherd, par le biais de la coalition Rewild dont elle est cofondatrice, avait déjà annoncé offrir 5.000 euros de récompense pour toute personne donnant une information permettant d'identifier la personne ayant abattu un lynx dans le Jura quelques jours plus tôt.
Cependant, la démarche n'a pas encore permis d'identifier ce premier braconnier, a précisé à l'AFP la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali.
Photo: Une femelle lynx boréal et son petit (d) dans la forêt du massif vosgien le 8 janvier 2004 © AFP/Archives/CHARLES METZ
AFP
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Posté Le : 21/01/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Texte par AFP - Publié le 20/01/2021, photo: © AFP/Archives/CHARLES METZ
Source : reporterre.net