Algérie

Planète/Europe - Danemark: Hommage posthume à un cadre algérien



Planète/Europe - Danemark: Hommage posthume à un cadre algérien


Suite au décès, le 18 décembre 2020, de Mohamed Teta, universitaire algérien établi au Danemark, la presse danoise lui a rendu un vibrant hommage alors que sa mort est passée inaperçue dans son pays d’origine.

De son vivant, ce cadre algérien du Titteri a su montrer ses capacités intellectuelles, ses compétences, son dévouement dans son travail et également sa conduite exemplaire dans son quotidien en faisant honneur à son pays natal, l’Algérie. Aussi, c’était un polyglotte, maîtrisant parfaitement cinq langues étrangères.

L’histoire et l’itinéraire des études supérieures du défunt ressemblent au même parcours que beaucoup d’autres jeunes étudiants algériens, qui après de brillantes études universitaires ont fini par s’exiler outre-mer.

Car ne pouvant plus supporter l’humiliation, l’injustice, la hogra et le mépris de certains hauts responsables parachutés par voie de piston ou de népotisme, lesquels démontraient une extrême jalousie envers les jeunes éléments instruits et compétents. Le défunt après avoir décroché à Londres son diplôme en économie a décidé de retourner au bercail avec enthousiasme et nationalisme. C’était en 1985.

Médéa avait bénéficié, à l’époque, d’un ambitieux projet relatif à la construction du plus grand complexe d’antibiotiques en Afrique par la firme pharmaceutique Saidal. Mohamed Teta a été alors recruté par la DG de cette dernière en qualité de directeur des approvisionnements.

«On l’installe à cette époque et on l’oublie dans un petit bureau, c’était la devise humiliante choisie par certains pour ridiculiser et mépriser les cadres compétents en vue de les pousser vers la sortie tout en leur accordant seulement durant cette période un présalaire insignifiant», raconte son entourage de l’époque.

Devant cette situation intenable subie dans son propre pays en voie de développement et qui avait besoin de tous ses enfants pour l’édifier, si on devait se fier au discours politique trompeur, Mohamed Teta décide, à contrecœur, d’opter pour le chemin de l’exil.

Au Danemark, il a été accueilli à bras ouverts et on lui a confié une responsabilité importante dans la conception du financement de l’habitat social dans une importante agglomération de ce pays nordique.

Aujourd’hui, tous les habitants de cette cité témoignent et pleurent sa disparition en faisant l’éloge de son bon et fructueux travail et également ses valeurs communautaires à travers toute la société danoise. Le réalisateur danois, Christian Skovfoged, écrit: «Mohamed Téta était l’homme doué, qualifié, doté de solides capacités d’analyses et d’une compréhension de la société…» Grâce à son travail concernant le logement social, il a laissé des empreintes significatives à Verbergparken…

Il a ainsi été la locomotive des initiatives de la transformation de cette ville dans les années 1990 et 2000 et avait un œil sur la façon dont l’expression globale devait être dans une mini-société interculturelle comme Varbergkapen…

Il était toujours prêt à aider, et quand les choses tournaient un peu mal, il venait toujours avec son sourire légèrement espiègle, et disait: «Ecoutez, je vais probablement vous dire comment tout cela s’organise. C’était l’homme disponible 24/24.»


M. Benzerga


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)