Ils sont jeunes, chômeurs, sans abri, étudiants, parents, grands-parents, activistes, anarchistes, radicaux de gauche, immigrants, résidents, artistes, ou encore électeurs. Inspirés par le printemps arabe libérateur, ils se sont soulevés et ont investi les rues du Lower Manhattan à New York.
Etats-Unis
De notre envoyé spécial
Plus précisément contre Wall Street, parangon du capitalisme. Ils crient haut et fort tous les jours qu’ils sont les 99% par rapport au 1 % restant de la population américaine se partageant à elle seule les richesses et autres dividendes de l’économie américaine.
Ils n’ont rien. Ils n’ont uniquement que leur argument-massue anti-capitaliste dénonçant les inégalités et disparités et… leurs sacs de couchage. Ils veulent une attention nationale ! Aussi, ont-ils squatté, à titre symbolique, le Zuccoti Park, baptisé Liberty Plaza, à quelques mètres du Ground Zéro Mémorial (où s’érigent trois nouveau gratte-ciels en chantier à la place des Twin Towers détruites par la terrible attaque terroriste du 11 Septembre 2011). Ils y ont planté leur campement « sauvage » et de circonstance.
Une « Tent City » ( une « ville » de tentes). Cela fait plus de deux mois( depuis le 17 septembre 2011) qu’ils défient l’establishment, le maire de New York, Michael Bloomberg et surtout la célèbre police de New York, la NYPD. Bien qu’ils soient délogés du Zuccoti Park, manu militari par la NYPD, ils ne désarment pas.
Au contraire, déterminés, mobilisés, ils redoublent de courage et de persévérance, en réinvestissant et en battant le pavé des rues de Wall Street(Financial Discrit) ainsi l’enceinte de la Bourse de New York et le pont de Brooklyn et ce, en manifestant légalement en exerçant leur droit constitutionnel : freedom of speech( liberté d’expression issue du 1er t Amendement).
Certains Américains disent que les indignés de Occupy Wall Street ne savent pas ce qu’ils veulent, qu’ils sont de jeunes junkies (drogués) et hippies idéalistes. D’autres adhèrent à leurs revendications anti-capitalistes qualifiées de légitimes. Car ils « hurlent » tout haut ce que tout le monde pense tout le monde bas.
Depuis, ce sont plus de 1600 occupations (occupy) à travers les Etats Unis et notamment 90 dans le monde. Une réaction en chaînes humaines à Washington D.C., Aokland, Los Angeles, Philadelphia, Nashville, Dallas, Seattle, Chicago, Boston, Chicago et aussi à London, Athènes, Rome, Mumbai, Madrid, Tokyo, Sao Paulo ou encore à Cape Town.
Un succès inespéré ! Occupy Wall Street ressemble aux balbutiement de la fameuse marche de la Civil Rights( droits civiques des Afro-américain que le Président John Fritzgeld Kennedy a ignoré au début) ou encore aux manifestations anti-guerre du Vietnam mais sans leader ou autre obédience bipolaire démocrate-républicaine.
Et puis, ils investissent les rues sans aucune ambition politique et surtout celle des élections présidentielles de 2012. Une mouvement spontané qui n’en a cure de ce que pensent Washingtion, le Congress, le New York Times ou encore le rappeur Kanye West qui a rendu visite aux indignés au Zuccotti Park.
K. Smail
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Posté Le : 19/11/2011
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : K. Smail
Source : El Watan.com du samedi 19 novembre 2011