L’écovolontariat désigne des missions bénévoles réalisées dans le cadre d’une association ou d’une ONG. Elles ont pour objectif la protection de l’environnement, la préservation de la biodiversité et la collecte de données scientifiques. De nombreuses formes de volontariat existent pour allier développement durable et engagement personnel.
L’écovolontariat est un mode de voyage solidaire, participatif et respectueux de l’environnement. L’action est entièrement bénévole. Il s’agit de collaborer à un projet lié à la préservation ou la valorisation de la biodiversité dans un milieu donné.
Les missions d’écovolontariat sont gérées par des associations locales ou des organismes publics. Cependant, en France, le secteur a longtemps manqué de définition claire ou de gouvernance.
- Quelles sont les missions de l’écovolontaire?
En 2013, le Collectif francophone de l’écovolontariat a fédéré un ensemble d’associations et d’acteurs du milieu dans le but de définir leur activité et de développer une charte éthique, ratifiée et signée par 400 volontaires.
Celle-ci garantit la transparence sur l’utilisation de la contribution financière des écovolontaires, ainsi que le caractère bénévole de leur intervention. La charte assure ensuite que l’impact écologique des missions est limité et interdit aux volontaires de s’engager dans des activités de loisirs ou de tourisme avec les animaux sauvages.
L’écovolontariat désigne des activités variées. Son action contribue par exemple à la recherche scientifique par la collecte de données et le recensement de la faune et de la flore. Le volontaire devient alors parataxonomiste: sans formation ou connaissances particulières en sciences, il assiste des chercheurs sur le terrain en tant qu’assistant.
L’écovolontaire peut intervenir dans des parcs nationaux – un mode de voyage très populaire en Afrique du Sud – ou participer au sauvetage et au soin d’animaux en détresse, à la reforestation ou encore à la sensibilisation dans les écoles. En France, la Méditerranée attire et concentre de nombreux projets d’écovolontaires engagés dans la protection de la biodiversité marine.
- Où faire de l'écovolontariat?
Les principaux organismes d’écovolontariat en France:
Eco-volontaire.com
Cybelle-planete.org
Voyageons-autrement.com
Selon la mission que vous choisirez, vous pourrez par exemple aller protéger l’ours dans le massif pyrénéen, soigner et remettre les animaux sauvages en liberté en Normandie, ou aller recenser et étudier la biodiversité marine en mer Méditerranée, dans le sanctuaire Pelagos.
A l'étranger, de nombreuses possibilités s'offrent à vous: aider à la préservation des requins-baleines, des ânes, des chimpanzés, ou travailler dans un dispensaire pour animaux sauvages en Afrique; aller protéger les pumas, les baleines et les loutres en Amérique latine; ou encore lutter contre l’exploitation des éléphants d'Asie et protéger les coraux en Asie.
- L'écovolontariat en famille: quelles conditions?
La majorité des missions de volontariat sont proposées à des personnes partant seules de plus de 18 ans. Toutefois, certaines associations proposent d'accueillir des enfants plus jeunes, accompagnés de leurs parents, pour de l'écovolontariat en famille. L'âge minimum est fixé en fonction de l'exigence des tâches à accomplir, ainsi que le besoin ou non de parler une langue étrangère.
volonterreafrica.fr accepte par exemple pour certaines missions les adolescents à partir de 16 ans, pourvu qu'ils soient accompagnés d'un adulte.
Dans tous les cas, si une mission plait vraiment à votre enfant mais qu'il est trop jeune pour partir seul, n'hésitez pas à contacter l'association pour voir si vous pouvez l'accompagner.
- Les confusions autour de l’écovolontariat
L’écovolontariat est souvent confondu, à tort, avec d’autres activités. L’écotourisme, ou tourisme vert, est centré sur la découverte de la nature, mais pas nécessairement la protection de la biodiversité. Il s’agit de sortir des sentiers battus et de s’éloigner des pratiques du tourisme de masse.
Le woofing désigne un réseau mondial de fermes biologiques. Le concept met en relation des hôtes et des volontaires prêts à partager leur quotidien à travers des activités d’agriculture durables, bénévoles et respectueuses de l’environnement. En contrepartie, les hôtes offrent le gîte et le couvert pour une période déterminée. Le woofing est né à Londres dans les années 1970.
Quant à l'agritourisme, c'est-à-dire le tourisme rural, il s'agit tout aussi bien de faire de la dégustation de vin ou de produits de la ferme, qu'une immersion de plusieurs jours au sein d'une exploitation ou d'une ferme pédagogique.
Le chantier nature permet de restaurer et réhabiliter des sites, comme des littoraux, des forêts ou des réserves naturelles, après leur dégradation. Enfin, le congé de solidarité internationale consiste à effectuer une courte mission pour le compte de son entreprise dans le cadre d’un partenariat avec un autre pays.
Photo: Ecovolontariat © iStock
LA RÉDACTION, CHLOÉ GURDJIAN
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Posté Le : 11/09/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : LA RÉDACTION, CHLOÉ GURDJIAN - Publié le 10/09/2021
Source : https://www.geo.fr/