Planète - Des Internautes trompés par une fausse baleine échouée aux Philippines

POLLUTION Greenpeace voulait sensibiliser sur la pollution des océans en installant une sculpture géante en plastique représentant une baleine échouée. Des internautes trop pressés n’y ont vu que du feu…

Au final, Greenpeace Philippines a réussi son coup. Le 11 mai dernier, le long de la plage près de la ville de Naic, au sud de Manille (la capitale), l’ONG avait installé une sculpture entièrement en plastique donnant l’illusion d’un cadavre de baleine échoué.

Cette installation géante, de 15 mètres, a été construite à partir de déchets en tout genre. Pour interpeller un peu plus encore, un amas de sacs plastiques semblait comme se déverser de la bouche de cette fausse baleine.

Une sculpture particulièrement réussie

Greenpeace Philippines cherchait ainsi à sensibiliser sur la problématique de la pollution des océans.

En parallèle de l’opération, l’ONG publiait notamment un article appelant l’Asean (Association des Nations Unies du Sud-Est), à prendre des actions concrètes en faveur de la protection des océans, notamment l’interdiction du plastique à usage unique.

La sculpture, particulièrement réussie, a beaucoup été reprise dans les médias cette semaine. La majorité précisait qu’il s’agissait bien d’une fausse baleine, la plupart même dès le titre. Mais Radio Canada relève aussi que d’autres sites Internet ont repris les photographies de la sculpture en laissant planer le doute.

Un blog complotiste laisse planer l’ambiguité

Radio Canada cite notamment Nouvel Ordre Mondial, un collectif d’internautes qui relaient des théories complotistes sur un site Internet et une page Facebook. Jeudi dernier, ce sont les photos de Greanpeace Philippines que Nouvel Ordre mondial a repris avec un titre ambigu et quelques lignes de légende seulement qui ne précisent pas qu’il s’agit là d’une fausse baleine.


Photo: Cette installation géante, de 15 mètres, a été construite à partir de déchets en tout genre et installée par Greenpeace Philippines sur une plage non loin de Manille, la capitale. — Capture d'écran / Greenpeace Philippines

Fabrice Pouliquen