Sans ramasseurs de rue, pas de recyclage. Tel est le nouveau credo de São Paulo.
Comme une douzaine d’autres villes du pays, la municipalité vient de reconnaître enfin l’indispensable travail des collecteurs informels.
Le Brésil compte entre 400.000 et 500.000 éboueurs non-officiels, qui permettent de récupérer… 90 % des ordures ménagères!
Les autorités de São Paulo – douze millions d’habitants pour 12.000 tonnes de déchets par jour – soutiennent ainsi désormais vingt-deux coopératives, qui rassemblent un millier de trieurs.
Mais sur les 20.000 récupérateurs de la ville, la plupart préfèrent travailler seuls dans la rue, parce qu’ils gagnent mieux leur vie qu’à la coopérative.
Le problème, c’est qu’ils se font encore souvent harceler par la police, tempère Manuel Rosaldo, sociologue à l’université de Berkeley (Californie) et spécialiste de la gestion des déchets.
A titre de modèle, le chercheur cite Bogotá, en Colombie: la municipalité a recensé ses 14.000 petites mains du recyclage, puis leur a distribué un uniforme, gage de reconnaissance, et, surtout, elle les paye elle-même directement, pour chaque kilo collecté, à un prix supérieur à celui proposé par les grossistes privés.
Photo: © Paulo Fridman/Corbis via Getty Images
Photo tirée du diaporama de l'article de: Au Chili, en plein désert d'Atacama, des montagnes de fringues usagées visibles depuis l'espace par DAMIEN RENOULET - Publié le 09/06/2023/https://www.geo.fr/environnement
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Posté Le : 10/06/2023
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © Paulo Fridman/Corbis via Getty Images
Source : https://www.geo.fr/