Algérie

Planète. Copenhague : un grand gâchis



Rien ne va plus à Copenhague. Alors que la conférence de l'ONU sur le climat doit se clôturer aujourd'hui sur un accord mondial pour lutter contre les changements climatiques pouvant entrer en vigueur début 2013, les négociations s'embourbent depuis dix jours. Que ce soit sur la répartition des efforts et des engagements sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre pour limiter la hausse de la température moyenne de la planète à 2 degrés, sur le caractère contraignant du Protocole de Kyoto que les Etats-Unis n'ont jamais ratifié ou sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique. L'affrontement oppose notamment les Etats-Unis et la Chine, tandis que les pays en développement soupçonnent en permanence les « grands » de vouloir les marginaliser. Si bien que Robert Gibbs, porte-parole de la Maison-Blanche, qui doit rejoindre vendredi au Danemark près de 120 chefs d'Etat et de gouvernement, a prévenu : « Revenir avec un accord vide de sens serait plus dramatique que de ne pas trouver de consensus. » Le président français Nicolas Sarkozy a carrément lancé, hier : « On court à la catastrophe.Il reste moins de 24 heures, si on continue comme ça, c'est l'échec. » Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, He Yafei, a averti : « Nous ne devrions pas nous attarder sur ce qui nous divise mais rapprocher nos points de vue, sinon nous allons être confrontés à l'échec. » Manmohan Singh, Premier ministre indien, a lui aussi défendu sa position en précisant que l'Inde ne pouvait « accepter un accord sur le réchauffement climatique qui empêcherait des millions de gens de sortir de la pauvreté ». De son côté, le président bolivien Evo Morales a estimé qu'« il sera difficile d'obtenir un accord » en raison des « man'uvres » de certaines multinationales qui cherchent à empêcher les consensus. L'entrée en scène des chefs d'Etat devrait, selon certains observateurs, redonner l'espoir de la signature d'un accord, mais nombre de négociateurs ont déjà le sentiment d'un « gâchis ». « Ce n'est pas la négociation dont on rêve du point de vue scientifique, a résumé le vice-président du Groupe international d'experts sur le climat. On est loin du compte à propos des engagements de réduction des émissions des pays riches à l'horizon 2020, sensiblement inférieurs à la fourchette de -25% à -40% recommandée par les scientifiques. »


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