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Planète - Contre le réchauffement climatique, l’Afrique à la recherche d’investisseurs



Planète - Contre le réchauffement climatique, l’Afrique à la recherche d’investisseurs


SOMMET CONTINENTAL: Dirigeants et responsables d’Afrique et d’ailleurs sont réunis à Nairobi afin de dégager une vision africaine commune sur le développement et le climat

Un développement propre contre le réchauffement climatique, voilà la voie que veut emprunter l’Afrique. Il s’agit là d’une «opportunité sans équivalent» mais elle a besoin d’investissements internationaux massifs, a affirmé lundi le président kényan William Ruto en ouverture d’un sommet continental historique sur le climat. Pendant trois jours, dirigeants et responsables d’Afrique et d’ailleurs, dont le chef de l’ONU António Guterres, sont réunis dans la capitale kényane Nairobi afin de dégager une vision africaine commune sur le développement et le climat.

L’objectif est ambitieux pour un continent abritant 1,4 milliard d’habitants - parmi les plus vulnérables au changement climatique - dans 54 pays politiquement et économiquement divers. «L’Afrique détient la clé pour accélérer la décarbonation de l’économie mondiale. Nous ne sommes pas seulement un continent riche en ressources, nous sommes une puissance au potentiel inexploité, désireuse de s’engager et d’être compétitive équitablement sur les marchés mondiaux», a estimé le président kényan William Ruto.

- Engagement pas tenu des pays les plus riches

Bien que l’Afrique ne contribue qu’à 2 % à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle souffre de manière disproportionnée du changement climatique, accablée par des épisodes de sécheresse et d’inondations de plus en plus extrêmes, selon les chiffres de l’ONU. Les pays africains sont paralysés par le fardeau croissant de leur dette et le manque de financements. Malgré sa richesse en ressources naturelles, seulement 3 % des investissements énergétiques dans le monde sont réalisés sur le continent.

Selon William Ruto, l’Afrique a le potentiel pour être autosuffisante en énergie grâce aux ressources renouvelables. Mais pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle prévu par l’accord de Paris, l’investissement doit atteindre 2.000 milliards de dollars par an dans ces pays en l’espace d’une décennie, a calculé le FMI.

Les investissements internationaux doivent être «massivement accrus pour permettre de transformer les engagements en actes à travers le continent», ont déclaré lundi William Ruto, le président de la COP28, Sultan Al-Jaber, et le chef de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, dans un communiqué commun. À l’échelle mondiale, les pays riches n’ont pas encore tenu leur engagement de fournir, d’ici 2020, 100 milliards de dollars par an en financement climatique aux pays les plus pauvres.






Photo: Le président kenyan William Ruto à l'ouverture officielle du Sommet africain sur le climat, lundi 4 septembre 2023. — Khalil Senosi/AP/SIPA

20 Minutes avec AFP


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