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Planète - Climat: Les Nations-Unies s'inquiètent d'un écart "préoccupant" entre les promesses et les actions nécessaires



Planète - Climat: Les Nations-Unies s'inquiètent d'un écart
CLIMAT - Pour limiter le réchauffement climatique à 2°C, il serait urgent d'agir, préviennent les Nations unies...

L'écart entre les engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre des pays et les actions nécessaires pour limiter la hausse de la température de la planète à 2°C reste «préoccupant», souligne un rapport des Nations unies publié mercredi. A quelques jours de l'ouverture des négociations sur le changement climatique à Durban, en Afrique du Sud (28 novembre au 9 décembre), le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) publie les résultats révisés d'une analyse déjà réalisée en 2010.

«Il y a pourtant des raisons d'être optimiste»

Le rapport de l'an dernier faisait apparaître un écart de 5 à 9 gigatonnes (Gt) d'équivalent CO2 entre les intentions affichées et les émissions mondiales maximales à l'horizon 2020 compatibles avec la limite de 2°C. Selon les chiffres de cette année, l'écart serait en réalité de 6 à 11 Gt. «Ces résultats ne traduisent pas tant un retrait des pays par rapport à leurs intentions qu'une amélioration de la qualité et de la précision de l'analyse des modèles», souligne le rapport. Pour avoir «une chance sur deux de contenir les émissions mondiales à des niveaux compatibles avec la limite de 2°C», il faudrait que les émissions annuelles mondiales d'équivalent CO2 passent de 48 Gt en 2010 à 44 Gt aux alentours de 2020.

«Il y a pourtant des raisons d'être optimiste», estime Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE, pour qui, en dépit de cet écart «préoccupant», «les possibilités qu'offrent les mesures d'un bon rapport coût-efficacité n'ont jamais été si nombreuses». Le rapport table sur la mise en oeuvre d'engagements «plus ambitieux». Il faudrait ainsi «améliorer l'efficacité énergétique» avec une forte baisse de la production d'énergie primaire et une diminution de la consommation. La part des énergies non fossiles (renouvelables et nucléaire) devrait passer à 28% de la production d'énergie primaire en 2020 (18,5% en 2005) et la part des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydroélectricité) à 9% (2,5% en 2005).

Les scientifiques notent qu'il est aussi possible de réduire les émissions dues aux transports maritimes et aérien civils, pour les avions en «améliorant le rendement énergétique des carburants» et en «utilisant des carburants à faible teneur en carbone», et pour les bateaux en «réduisant leur vitesse».

Toutes ces mesures sont réalisables, mais pour y arriver il faudra tenter, à Durban, de combler l'«écart entre les besoins et les perspectives en matière de volonté et de détermination politiques», selon Achim Steiner.

* Photo ci-dessus: L'ouragan Kenneth pris en photo depuis le satellite NOAA, le 21 novembre 2011 HO AFP.COM

2011 AFP


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