Le climat de la terre a toujours changé au cours des millénaires mais un phénomène nouveau menace la planète et modifie le climat: la terre se réchauffe, la température mondiale a augmenté de 0,8 °C en moyenne depuis 1870 et les dernières décennies ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Les effets de ce réchauffement ont des conséquences irréversibles et dramatiques pour la vie sur notre planète.
Le constat des scientifiques est sans équivoque: le réchauffement climatique a pour cause essentielle les activités humaines. Ce constat appelle des réponses politiques au niveau local et international. Ce n’est en effet que par la mise en place effective d’un droit international que nous serons en mesure d’apporter une réponse collective efficace à la hauteur du défi qui dépasse de loin les intérêts particuliers des États-nations.
Une étape majeure de la prise de conscience de la nécessité de renforcer l’action internationale pour lutter contre ce dérèglement climatique est l’adoption, au Sommet de la Terre, à Rio de Janeiro, en 1992, d’une convention1 par laquelle les signataires reconnaissent la responsabilité historique des pays industrialisés dans ce phénomène et le droit des pays les plus pauvres, ayant peu émis de gaz à effet de serre (GES), à se développer. Elle exige des pays industrialisés qu’ils élaborent des politiques de réduction drastique de leurs émissions et appelle les pays du Sud à limiter leurs rejets de GES.
Depuis 1995, la communauté internationale se réunit chaque année afin de débattre et prendre des décisions en matière de politique mondiale de lutte contre les dérèglements climatiques. Ce long processus de négociations et prises de décisions au plan mondial est marqué par le Protocole de Kyoto, en 1997, qui engage les pays industrialisés à réduire leurs émissions de GES de 5 %.
La COP212, à Paris, le 12 décembre 2015, réunit les délégations officielles des États et, pour la première fois, des organisations représentant la société civile3. Elle se conclut sur un accord universel qui prévoit de limiter l’augmentation de la température à 2 °C, voire d’aller vers l’objectif de 1,5 °C et sur un agenda de solutions regroupant les initiatives d’acteurs et d’actrices non gouvernementaux.
Mais on est encore loin d’un accord mondialement adopté4 et efficace: en effet, lors de ces conférences, les pays fixent librement leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et ceux-ci ne sont pas juridiquement contraignants.
Partout dans le monde, la crise climatique a des conséquences sur les populations les plus vulnérables. Elle renforce les inégalités et menace de remettre en cause les progrès des 50 dernières années en matière de réduction de la pauvreté. Elle nous oblige à nous interroger sur nos comportements. Nombreuses sont les initiatives à l’échelle des collectivités territoriales, des associations, des citoyen·es, pour mettre en place de nouveaux modes de production, de consommation, de transport et de façons de vivre afin de limiter concrètement les dépenses énergétiques. Face aux enjeux, ces initiatives peuvent paraître dérisoires. Elles sont pourtant essentielles dans la mesure où elles imprègnent notre quotidien et nos consciences tout en participant à une transition à plus large échelle car cette crise climatique est l’élément majeur d’une crise beaucoup plus générale, une crise de civilisation.
Photo: Mobilisation citoyenne pour le climat, photo ajoutée par Akar Qacentina pour illustration du présent article
Par CDTM 34
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Posté Le : 12/11/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : 2 octobre 2020, par CDTM 34
Source : https://www.ritimo.org/