Des mois durant, Frédéric Larrey a fait des images de l’insaisissable panthère des neiges sur un haut plateau tibétain, en compagnie d’habitants du cru. Un exploit photographique mais aussi une aventure humaine.
Les deux hommes progressent péniblement depuis l’aube. Ils avancent à flanc de montagne, au milieu d’un cirque de sommets enneigés. En ce matin d’octobre, des volutes de brume s'agrippent aux crêtes de la cordillère du Kunlun, dans la province chinoise du Qinghai, à l’est du Tibet. À plus de 4.500 mètres d’altitude, l’oxygène se fait rare, le souffle est court. Et le vent glace les os. Frédéric Larrey et son guide font halte.
Le photographe français, engoncé dans sa veste en duvet, un bonnet de laine sur la tête, scrute à la longue-vue les falaises alentour. Méthodiquement, il en sonde chaque aspérité, cavité, saillie. Soudain, à 300 mètres, «elle remplit le cadre de mon viseur, raconte-t-il. Immobile, telle une statue gravée dans la pierre, la panthère des neiges est là, sur une crête. Sa tête est tournée vers moi… Et, tout à coup, ses yeux croisent les miens.» L’a-t-elle repéré? Le photographe en a le souffle coupé. Le «fantôme des montagnes», comme on appelle ici l’insaisissable animal, se lève, traverse une pente herbeuse, s’arrête, puis s’évapore dans la brume.
EN IMAGES AU TIBET, SUR LES TRACES DE LA PANTHÈRE DES NEIGES (Voir photos sur site)
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C’était à l’automne 2016. Un coup de chance fabuleux. Car cette rencontre est en réalité des plus rares. Buffon avait certes décrit la panthère des neiges dans son Histoire naturelle, au XVIIIe siècle, mais ce prédateur solitaire a toujours conservé une part de mystère. Quelques spécimens furent introduits dans les zoos d’Europe dès le milieu du XIXe siècle, cependant la première photo de l’animal dans son milieu naturel, signée George Schaller, un biologiste américain, date seulement de 1971.
- Un prédateur solitaire entouré de mystère
De quoi faire rêver Frédéric, 41 ans, photographe animalier mais lui aussi biologiste de formation et initié à l’alpinisme, issu d’une famille qui a le goût de l’aventure et de la montagne. «J’avais attendu toute ma vie de croiser le regard de l’animal emblématique de l’Himalaya, confie-t-il. Après cette première rencontre, rendue possible par le festival Argelès Photo Nature qui a largement financé mon voyage, ils m’ont soutenu à nouveau pour que j’y retourne et que j’y passe du temps.»
Beaucoup de temps. Au total, Frédéric Larrey effectuera huit voyages dans le Qinghai, dont six expéditions sur les traces du fauve. Pour la première, en 2017, il a choisi le mois d’avril: «C’est la fin de la saison des amours, et les femelles, qui vivent d’habitude en solitaire sur leur territoire, oublient leur légendaire prudence pour appeler les mâles en rut.» Frédéric et son frère Olivier, qui filme, se sont envolés pour le Qinghai, direction la réserve naturelle des Sources des Trois-Rivières (Sanjiangyuan), zone ainsi nommée car Mékong, Yangzi Jiang et fleuve Jaune y prennent leur source. Avec ses quelque 300.000 kilomètres carrés (la superficie de l’Italie), cette aire protégée, dont une partie est devenue un parc national en 2020, est l’une des plus vastes de la planète.
Un emplacement stratégique, sous haute surveillance militaire, dans le Tibet dit «historique», près de la province du même nom. La panthère des neiges, dont on estime la population totale à quelques milliers et qui vit sur un vaste territoire étendu sur douze pays d’Asie centrale, s’y plaît particulièrement. Altitude moyenne: 4.500 mètres. Difficile d’accès, la zone est à l’écart des routes touristiques. Bref, elle est parfaite. Qui plus est, le Qinghai, imprégné des cultures traditionnelles tibétaines et mongoles, offre un atout de taille: alors qu’un peu partout ailleurs en Asie centrale la panthère des neiges est braconnée pour sa peau et ses os, très recherchés dans la pharmacopée chinoise, les autorités locales y interdisent toute forme de chasse depuis une vingtaine d’années.
- La traque du fantôme des cimes relève de l’exploit sportif
Partir en expédition là-bas suppose pas mal de matériel. Mais surtout, un bon entraînement physique, afin d’aider le corps à mieux supporter le manque d’oxygène des hautes altitudes : de l’escalade, des marches en montagne dans les Alpes, avec, sur le dos, des sacs de vingt à trente kilos, ont fait l’affaire. «Sur place, pas de mauvaises surprises, témoigne Frédéric. Le Qinghai est à la même latitude que la Tunisie ou la Californie. Aussi, au printemps, même quand il y a des chutes de neige, elle fond très vite et il n’y a pas de risque d’avalanche.»
Reste que la traque du fantôme des cimes relève de l’exploit sportif. «Il y a tant de barrières rocheuses à franchir, sans parler du manque d’oxygène – il faut une semaine pour s’habituer – et du poids des sacs! Et si, tout à coup, il se met à neiger, cela peut devenir glissant. Il faut emporter de petits crampons, au cas où.» Lui-même y a gagné une côte cassée, moins agile sur les plaques de neige que l’adroit félin qui promène ses quarante kilos de muscles en toutes circonstances avec la grâce d’un funambule.
N’est pas équilibriste des cimes qui veut… Au moindre bruit suspect, la panthère se carapate à grandes foulées, gravissant en quelques bonds d’abruptes parois. D’en haut, elle surveille son vaste territoire et guette ses proies, qu’elle repère de loin mais qu’elle laisse approcher avant de fondre sur elles au dernier moment.
- Un génie du camouflage
Cette aventure est aussi l’école de la patience. Avec l’animal d’abord: la panthère, avec son pelage qui va du gris pâle au gris jaune, parsemé de petites taches plus sombres, est un génie du camouflage qui se fond aussi bien dans les rochers que dans la neige, et le repérer peut prendre très longtemps. Mais aussi avec les hommes. Frédéric et Olivier l’ont appris à leurs dépens, peu après leur arrivée. «On était retournés sur le lieu où j’avais vu la panthère la première fois, raconte Frédéric. J’avais parlé au maire du coin, payé les autorisations pour faire des photos. Tous les jours, on montait de la vallée jusqu’à un col.
Au bout de huit jours, toujours rien. Les habitants venaient nous voir et on les sentait plutôt hostiles. Nous avons compris qu’avec notre longue-vue on dérangeait des braconniers. J’en ai d’ailleurs repéré un qui rabattait des cerfs, on entendait des coups de feu. On a aussi essayé de nous vendre une jeune panthère sortie d’un congélateur, soi-disant morte dans une chute.»
Finalement, les deux Français ont dû plier bagage, du jour au lendemain. Au petit village d’à côté, ils ont fait la connaissance d’un jeune Tibétain qui leur a parlé de son oncle, un berger nommé Tsejenima, qui vit dans une autre vallée à cent kilomètres de là et travaille à la protection de la nature. «J’ai appris à cette occasion que du chaos pouvaient naître les plus belles occasions de reportage», explique Frédéric.
La rencontre avec Tsejenima s’avérera, il est vrai, capitale pour la suite des événements. «Je suis retourné chez lui à plusieurs reprises, explique Frédéric. Il connaît bien le terrain et les animaux, et cela a été essentiel pour notre travail. Depuis, c’est resté un ami.» Jadis nomades, les éleveurs d’ici sont aujourd’hui en majorité sédentarisés. A la demande du photographe, nous resterons discrets sur la localisation exacte du massif où habite le fameux Tsejenima : hors de question d’encourager un afflux de visiteurs. «Il a fallu deux jours en 4X4 sur d’étroites et vertigineuses pistes pour gagner sa bergerie, se borne-t-il à préciser. Une route sur laquelle on est frappé par la beauté âpre de ce monde minéral où le vent fait mordre la poussière, et le soleil brûle la rétine, dessèche la peau.»
- Tout autour, la nature grouille de vie
Gypaètes barbus, aigles royaux, vautours de l’Himalaya, chocards à bec jaune, pigeons des neiges tournoient au-dessus des grands bharals (un mouflon avec des cornes en forme de lyre), lièvres laineux, marmottes de l’Himalaya ou cerfs à lèvres blanches. Sans oublier les yaks, paisibles ruminants aux cornes arquées qui vivent ici aussi bien à l’état sauvage que domestique. Ils constituent l’essentiel de l’activité humaine à cette altitude, avec aussi, en mai et juin, la récolte annuelle du cordyceps, curieux champignon parasite d’une chenille très recherché par la médecine chinoise et revendu au détail jusqu’à 120.000 euros le kilo.
L’hiver, les hauts plateaux sont emprisonnés dans une gangue de neige et l’été, ils cuisent sous un soleil de plomb. Les montagnards sont solidaires entre eux, communiquant entre voisins par talkie-walkie, partageant leur nourriture, s’entraidant pour rassembler les troupeaux ou retaper les maisons. «Celle de Tsejenima s’élève au milieu d’un enclos qui sert à parquer les yaks, décrit Frédéric. Une construction traditionnelle en pierre, terre séchée et torchis, et renforcée par endroits de ciment. Des panneaux solaires permettent de recharger les batteries des talkies-walkies et des Smarphones, de plus en plus courants ici.»
Tsejenima et sa femme, Tsaillan, âgée comme lui d’une trentaine d’années, ont quatre enfants. A l’époque du reportage, les trois aînées, écolières, passaient la semaine en pension à une heure de voiture, au fond de la vallée, ne rentrant à la bergerie que pour le week-end. Seul le petit dernier, 4 ans, vivait à plein temps avec ses parents. La famille occupe une pièce sommairement meublée : un poêle, un bureau, une table, des tabourets et des coffres en bois. Des tissus aux couleurs vives égayent le divan, et des tapis habillent le sol en terre battue. Dans un coin, un téléviseur alimenté par un générateur.
«En avril 2017, on a regardé avec eux les résultats du premier tour de l’élection présidentielle française !» se souvient, amusé, le photographe. Mais l’engin est rarement allumé. «Ils ont un peu la crainte que la télé comporte un mouchard qui les surveille», dit-il. Au Qinghai, la prudence est de mise. On évite de parler des sujets politiques ou religieux et de montrer le portrait du dalaï-lama.
- Un rituel immuable
Une journée à la recherche de la panthère obéit à un rituel immuable. Très tôt le matin, «il faut s’extirper de la chaleur réconfortante du duvet à plumes, enfiler deux paires de chaussettes en laine, deux collants en mérinos, deux pulls, un pantalon épais et enfin une, voire deux doudounes», raconte Frédéric. Température dans la bergerie de Tsejenima: 6 °C à peine. Tsaillan a préparé le petit déjeuner: un grand bol de porridge accompagné de lait de yak et de sucre en poudre, du café et du miel. «Ensuite, on attrape nos sacs à dos, déjà prêts, remplis du matériel photo, et on part pour la journée. L’idée : arriver sur place juste avant le lever du soleil, attendre toute la journée, puis redescendre à la tombée de la nuit.»
Une journée entière sans bouger de son affût (une sorte de petite tente en toile), sans faire le moindre bruit? «Ah ça, c’est le job ! se souvient Frédéric, sourire aux lèvres. On est assis sur un petit siège, on mange de la nourriture lyophilisée reconstituée avec de l’eau, genre aligot ou pâtes au fromage, et on pisse dans une bouteille !» Au total, ce sont des journées de dix à douze heures dehors, au lieu de sorties de trois heures en général pour les habitants du coin. «Au bout de quelques semaines de ce régime, on perd pas mal de poids, du muscle surtout, et on est fatigué», témoigne Frédéric.
Dormir sur place la nuit, en revanche, pas question ! L’ours bleu du Tibet (Ursus arctos pruinosus) rôde. «Si on se retrouve face à lui, surpris, il peut charger», dit Frédéric. Le plantigrade, toujours à la recherche de nourriture, profite aussi de l’absence des occupants, partis dans les champs par exemple, pour forcer les habitations et dévorer les réserves de farine, de beurre ou d’orge. Durant l’un des séjours des frères Larrey, la bergerie sera ainsi visitée par un ours qui ouvrira une brèche d’un mètre de large dans le mur, dévastant la petite pièce spartiate, mi-chambre d’appoint, mi-entrepôt, réservée aux photographes.
La placidité de Tsejenima face à cette intrusion a enchanté Frédéric. «Je n’aurais jamais cru qu’il y avait des gens assez tolérants pour laisser un ours défoncer les murs de leur habitation sans chercher à se venger», raconte-t-il. L’éleveur s’est contenté en effet de remettre sa maison en état. Cette nuit-là, les Français, eux, en seront quittes pour dormir sous la tente. «Un ours rôde près du camp, les chiens aboient, m’empêchant de dormir», écrira alors Frédéric dans son carnet de bord, peu rassuré.
- La panthère des neiges n'est pas agressive envers l'homme
Précisons qu’ici personne ne possède de fusil. Chaque année, la panthère des neiges prélève cinq ou six des bêtes de Tsejenima, sur la cinquantaine que compte son troupeau, parfois à 200 mètres de la maison et malgré la vigilance des mastiffs tibétains, ces gros chiens de berger utilisés jadis pour garder les monastères bouddhistes. Une sacrée perte. Car tout est bon dans le yak: cuir, laine, chair, consommée fumée, lait bien sûr, qui permet de fabriquer la tsampa, un mélange de beurre, de fromage et de farine d’orge grillée qui constitue la base de la nourriture locale. Et même ses bouses séchées, qui alimentent le poêle de la maison.
Mais la chasse est interdite et les autorités ont mis en place à la fin des années 2010 un système d’indemnisation, l’équivalent de 500 dollars par bête (la moitié de sa valeur) en cas d’attaque par un animal sauvage. Il suffit ainsi à Tsejenima de rapporter aux autorités les sabots et les oreilles de l’animal, accompagnés d’une photo prise au Smartphone de la carcasse et d’un constat précisant les circonstances de l’attaque, pour être dédommagé.
«Les gens du coin n’ont jamais été des chasseurs de toute façon, souligne Frédéric Larrey. Leur philosophie consiste à vivre avec la nature, non contre elle.» Même avant l’interdiction de la chasse, la majorité des bergers ne tiraient sur les animaux sauvages que pour s’en défendre et protéger leurs troupeaux, surtout à l’époque où ils élevaient encore des moutons, plus vulnérables encore que les yaks. Depuis qu’ils sont indemnisés, ils ont accepté sans regret d’abandonner leurs fusils.
Sereine dans son milieu naturel, la panthère des neiges ne manifeste d’ailleurs guère d’agressivité envers l'homme. Un berger, Galai, raconte ainsi s’être retrouvé un jour nez à nez avec l’une d’elles alors qu’il était en train de rassembler son troupeau dans les alpages. Surprise pour l’un comme pour l’autre. Ils sont restés figés un instant, à se regarder fixement. Puis la panthère s’est aplatie et a filé. D’autres témoignages font état d’enfants éloignant un félin rien qu’en tapant dans leurs mains. «Les populations bouddhistes locales croient en la réincarnation des êtres, qui peuvent prendre la forme d’un animal», ajoute Frédéric Larrey.
Un matin, Tsejenima annonce qu’une panthère a emporté un de ses plus jeunes yaks durant la nuit. Les photographes et leur guide décident de suivre la piste encore fraîche du félin. La panthère n’est pas allée loin. Ils la repèrent bientôt allongée à mi-pente, en pleine sieste digestive, à une vingtaine de mètres de sa proie déchiquetée. Cette fois, Frédéric a tout le temps de l’observer et de la photographier sous tous les angles.
«Douze heures à la contempler dans d’excellentes conditions, j’ai eu une chance formidable», relate-t-il. Sans compter le spectacle offert par d’autres animaux, appâtés par l’odeur de la viande: pas impressionné par le félin, un renard roux ramasse furtivement une côte du yak ; un vautour survole les lieux à la recherche d’un os; il y a même un chien, qui vient prendre sa part du festin avant de rebrousser chemin quand la panthère ouvre un œil agacé.
- Un programme de protection des grands prédateurs
En deux ans, le photographe enchaîne six expéditions de ce type dans le Qinghai, les unes sous un soleil brûlant, les autres dans des conditions polaires. Il a ainsi l’occasion d’observer et de photographier au total vingt-sept panthères différentes, dans des conditions exceptionnelles. «J’ai réussi à en approcher plusieurs à une douzaine de mètres, et j’en ai retrouvé certaines d’un voyage à l’autre, voyant ainsi grandir leurs petits», raconte-t-il. Pourtant, rien ne ressemble plus à une panthère qu’une autre panthère… Mais Frédéric procède avec méthode: «J’ai répertorié les “masques” faciaux des animaux que je photographiais, en utilisant du papier-calque pour dessiner leurs taches noires. Le soir, en comparant les images, je pouvais vérifier si c’était des panthères que j’avais déjà vues. J’ai pu comme cela mesurer leur zone d’action, étudier leurs déplacements…»
A chaque fois, le photographe rentre rassuré de ses expéditions dans le Qinghai. «La province résiste pour l’instant à la grande vague d’extinction ou de raréfaction de la biodiversité que j’ai maintes fois observée en France et dans d’autres régions du monde, dit-il. Au total, il y a là-bas un programme de protection des grands prédateurs comme je n’en ai jamais vu ailleurs dans le monde. Ils ont totalement réappris à vivre avec la faune.» Il a d’ailleurs eu la chance d’y photographier d’autres félins rarissimes, dont un chat de Pallas, à l’épaisse fourrure, et un incroyable léopard de Chine du Nord, une espèce en danger critique d’extinction.
En 2019, Tsejenima a vendu son troupeau de yaks et rejoint l’équipe de gardes de la réserve naturelle des Sources des Trois-Rivières afin de se consacrer à plein temps à la préservation du félin. Bientôt, les touristes n’auront-ils pas envie de découvrir, eux aussi, la vie sauvage du Qinghai «Un tourisme commence à émerger, confirme Frédéric. Mais les habitants ne sont pas prêts. J’ai vu des touristes hébergés par une famille qui leur avait laissé la pièce chauffée. La mère, qui venait d’accoucher, devait dormir dans un endroit glacial.»
Et franchir des cols à 4.500 ou 5.000 mètres, ce n’est pas pour tout monde non plus. Le photographe livre une petite astuce qui peut aider: «Dormir la tête surélevée pour éviter l’œdème cérébral.» Mais le royaume de la panthère des neiges restera à jamais un territoire difficile pour le commun des mortels. Et c’est sans doute très bien comme cela.
- Dans les coulisses de l'aventure
. Cent kilos de matériel
Tentes, toiles d’affût, appareils photo, longue-vue, jumelles, téléphone satellite, lampe frontale, nourriture lyophilisée, vêtements en mérinos et en duvet… L’équipement nécessaire à chaque expédition représente une centaine de kilos. Au cours de ses excursions quotidiennes, Frédéric Larrey portait un sac à dos de vingt-cinq kilos.
. Sous le signe des extrêmes
Il lui aura fallu affronter des températures descendant à – 25 °C, escalader des cols à plus de 5.000 mètres d’altitude et supporter les maux de tête causés par le manque d’oxygène ou encore le vertige provoqué par les pistes à flanc de montagne.
. L’aide précieuse des bergers
Ils l’ont hébergé, nourri, guidé… Sans eux, sans leur connaissance du félin et du terrain, rien n’aurait été possible. 'Je leur dois ce reportage', reconnaît Frédéric Larrey.
- Pour aller plus loin
De ses mois de traque, Frédéric Larrey a rapporté deux livres: un journal de bord photographique, Panthère des neiges et léopard de Chine, expéditions au Tibet, et un ouvrage relatant son expérience sur le terrain illustré par l’aquarelliste Yves Fagnard, Tibet, en harmonie avec la panthère des neiges, tous deux aux éditions Regard du Vivant. Ainsi qu'un film, En harmonie avec la panthère des neiges, dont vous pouvez découvrir un extrait en haut de cette page.
Photo: Patiente sentinelle, la panthère des neiges guette ses proies, se confondant avec les rochers. Au moindre bruit, elle disparaît, d’où son surnom de fantôme des montagnes. © Frédéric Larrey
Voir l'article dans son intégralité avec plus de données: https://www.geo.fr/environnement/en-expedition-au-tibet-sur-les-traces-de-la-panthere-des-neiges-fantome-des-cimes-206817
FRANCISQUE OESCHGER
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Posté Le : 08/01/2022
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : FRANCISQUE OESCHGER - Publié le 07/01/2022
Source : https://www.geo.fr/