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Planète - Changement climatique: Négociations serrées à Durban



Planète - Changement climatique: Négociations serrées à Durban
Près de 12 000 personnes – experts du climat et de l’énergie, ministres de l’Environnement, ONG et autres délégués de 190 pays – sont actuellement réunies à Durban, en Afrique du Sud.

Tous ont jusqu’au 9 décembre pour trouver un accord visant à contenir le réchauffement climatique sous le seuil de 2°C. Un objectif qui semble très compromis au vu des derniers chiffres concernant les émissions de gaz à effet de serre, qui ont augmenté de 6% en 2010, atteignant des niveaux record.

Les enjeux de cette conférence sont multiples. Il faut tout d’abord, à court terme, continuer dans une seconde phase du Protocole de Kyoto pour ne pas décrocher du processus politique. Ensuite, il est nécessaire de préparer le moyen terme à travers un accord mondial légalement contraignant, au plus tard en 2015. Cet accord contraignant impliquant tous les pays est le véritable cap.

Le Protocole peut survivre ou disparaître, mais une solution intermédiaire serait de le vider de sa substance, c’est-à-dire ne pas mettre d’engagement chiffré dans cette seconde période.

Les négociations vont surtout se jouer autour de trois catégories de pays : d’une part les pays développés ; d’autre part, les pays émergents et les pays les moins avancés, qui ont des divergences croissantes.

L’Afrique du Sud a appelé les pays développés à assumer leurs responsabilités dans la lutte contre le changement climatique.

«Le changement climatique présente des risques graves pour l’humanité, surtout dans les pays en développement», a déploré le président sud-africain, Jacob Zuma, dans son discours d’ouverture de la conférence.

«L’Afrique est plus vulnérable à cause de la pauvreté qui limite la capacité de la plupart des pays africains à faire face aux effets du changement climatique. La production agricole dans de nombreux pays africains devrait diminuer de près de 50% en 2050 et ceci va provoquer de graves pénuries alimentaires», a-t-il précisé.

Des climatologues appartenant au Groupe d’experts intergouvernemental sur le changement climatique, qui ont bien veillé à soupeser chaque mot employé dans une récente étude, ont prophétisé une augmentation des situations d’urgence liées aux conditions météorologiques extrêmes, notamment dans les pays les plus vulnérables.

Sous l’effet de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, les tempêtes, les tornades meurtrières, les inondations et autres vagues de sécheresse se feraient plus menaçantes pour les populations, même si leurs conséquences dépendraient en partie de la préparation des Etats à de tels événements météorologiques.

Kamel Benelkadi


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