Accroître rapidement les investissements dans les forêts devient une nécessité pour répondre aux menaces que constitue le changement climatique sur la sécurité alimentaire, indique la FAO dans un rapport publié mardi.
Il sera moins coûteux à l’avenir de modifier les stratégies de gestion forestière, aujourd’hui, afin de les adapter aux impacts du changement climatique, que de réagir a posteriori aux dégâts causés par le climat, préconise le nouveau document de la FAO.
“Des mesures d’intervention précoce contribueront également à améliorer les moyens d’existence et la sécurité alimentaire des communautés locales”.
En effet, des millions d’habitants des zones rurales qui tirent de la forêt nourriture, combustible, bois d’œuvre, médicaments et revenus pourraient subir le contrecoup de la réduction des services d’écosystèmes, en particulier en ce qui concerne la régulation du cycle de l’eau, la protection des sols et la conservation de la biodiversité.”
“Le changement climatique affaiblit la capacité des forêts de fournir des biens et services éco systémiques essentiels. Les gestionnaires forestiers doivent répondre en urgence à toute une série de menaces liées au changement climatique. Ces directives les aideront à évaluer et à suivre les impacts du changement climatique applicables à chaque type de forêt et de région”, expliquent les experts de la FAO.
Le document tire surtout la sonnette d’alarme sur les sécheresses qui ont frappé l’Afrique ces dernières années, mettant en péril les ressources en eau déjà raréfiées. Le document conseille les praticiens sur les moyens d’identifier, d’évaluer et de privilégier les solutions d’adaptation des pratiques de gestion forestière au changement climatique.
Effets sur la disponibilité et la qualité de l’eau
Le changement climatique modifie les régimes de pluie et de ruissellement. Si certaines zones de la planète connaissent une baisse des précipitations, d’autres sont victimes d’une intensification des pluies et de l’érosion et des inondations qui en découlent, rappelle le document.
Les forêts des bassins versants d’altitude réduisent le ruissellement et l’érosion, tandis que les forêts à proximité des plans d’eau contribuent à stabiliser les rives, à réduire la quantité de sédiments se déversant dans les rivières et à filtrer les agents polluants. Ainsi, la capacité des forêts de contribuer à la disponibilité de l’eau et à sa qualité ira en diminuant si elles ressentent les effets négatifs du changement climatique.
Une meilleure gestion des forêts doit intervenir face à ces périls par le recensement des bassins hydrographiques les plus vulnérables au changement climatique. Le maintien de forêts en bonne santé et la restauration des forêts dégradées au sein des bassins versants permettront de réduire l’érosion, d’accroître la stabilité des versants et de garantir la régularité de l’alimentation en eau propre.
Par ailleurs, le risque de feux de forêt devrait croître avec l’augmentation des températures et le fléchissement des précipitations dus au changement climatique. Le rapport de la FAO propose la promotion d’essences forestières résistant au feu et les brûlis agricoles qui devraient être pratiqués avant le pic de la saison sèche.
(APS)
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Posté Le : 22/09/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: D.R ; texte: APS
Source : elmoudjahid.com du jeudi 19 septembre 2013