Pour la première fois, une étude est parvenue à évaluer le nombre de décès qui pourraient être évités en augmentant le nombre d’arbres dans les zones urbaines.
Planter plus d'arbres dans les zones urbaines pour faire baisser les températures estivales pourrait réduire d'un tiers les décès directement liés aux canicules, ont indiqué des chercheurs mercredi 1er février.
Une modélisation a révélé que si la couverture végétale d'une ville pouvait atteindre les 30 % de sa surface, contre une moyenne de 14,9 % actuellement, cela permettrait de réduire la température de 0,4 °C en moyenne pendant les canicules estivales, rapporte une étude publiée dans The Lancet.
Sur les 6.700 décès prématurés attribués au réchauffement des températures dans 93 villes européennes en 2015, les résultats montrent qu'un tiers pourrait ainsi être évité. Cette étude est la première à prévoir, dans le contexte du réchauffement climatique dans les villes, le nombre de décès prématurés qui pourraient être évités par une couverture arborée supplémentaire, a souligné l'auteur principal, Tamar Iungman, chercheur à l'Institut de santé mondiale de Barcelone.
Les températures dans les villes sont plus élevées que dans les banlieues ou les campagnes environnantes, en raison d'îlots de chaleur. Cette différence de température est principalement due à la suppression de la végétation, à l'évacuation de la chaleur des systèmes de climatisation, ainsi qu'à l'asphalte et aux matériaux de construction de couleur sombre qui absorbent et retiennent la chaleur.
- Une adaptation de plus en plus urgente
«Nous savons déjà que les températures élevées dans les environnements urbains sont associées à des résultats négatifs pour la santé, tels que l'insuffisance cardiorespiratoire, l'augmentation des admissions à l'hôpital et des décès prématurés», a déclaré l'auteur de l'étude dans un communiqué.
«Notre objectif est d'informer les politiques et les décideurs locaux sur les avantages de l'intégration stratégique de l'infrastructure verte dans la planification urbaine afin de promouvoir des environnements urbains plus durables, résilients et sains.»
En raison du réchauffement climatique d'origine humaine, l'augmentation des températures dans les villes sera plus intense, d'où la nécessité de plus en plus urgente pour les villes de s'adapter pour améliorer les résultats en matière de santé.
Déjà l'année dernière, l'Europe a connu l'été le plus chaud jamais enregistré et la deuxième année la plus chaude. Dans le monde entier, les vagues de chaleur atteignent des pics records et leur durée s'est allongée ces dernières décennies. Aujourd'hui, le froid cause encore plus de décès en Europe que la chaleur. Pourtant, les prévisions basées sur les émissions actuelles révèlent que les maladies et les décès liés à la chaleur représenteront une charge plus importante pour les services de santé d'ici à une décennie.
Photo: Selon l'étude, si une ville disposait d'une couverture végétale de 30 % cela pourrait permettre de réduire de 0,4 °C sa température moyenne. © NICOLAS LIPONNE / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Source AFP
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Posté Le : 02/02/2023
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Source AFP - Publié le 01/02/ 23
Source : https://www.lepoint.fr/