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Planète - Avec l'arrivée du printemps, les cerisiers commencent à fleurir à travers le monde



Planète - Avec l'arrivée du printemps, les cerisiers commencent à fleurir à travers le monde


Avec l'arrivée des beaux jours, les cerisiers ont commencé à fleurir à travers le monde. A Tokyo, les premières floraisons sont apparues le week-end dernier. A Washington, elles sont attendues pour la fin de semaine. Un spectacle qui attire chaque année des millions de visiteurs.

Des températures qui se radoucissent, des oiseaux qui se remettent à chanter, une végétation qui reprend ses couleurs verdoyantes. Pas de doute, le printemps est arrivé. Et cette année, les cerisiers ont décidé de ne pas se faire attendre. Partout à travers le monde, les branches des sakura ont commencé à se recouvrir de leurs petites fleurs blanches à rosées.

Cette année, c'est Tokyo qui a donné le coup d'envoi. Selon l'Agence météorologique nippone, les premières floraisons sont apparues le 14 mars dernier, ce qui correspond à la date la plus précoce jamais enregistrée dans la capitale. Les cerisiers Somei-Yoshino du sanctuaire Yasukuni-jinja en plein Tokyo auraient ainsi fleuri douze jours plus tôt que d'habitude et sept jours plus tôt que l'an passé.

Les précédents records remontent aux années 2002 et 2013 lorsque les cerisiers avaient commencé à fleurir le 16 mars. D'après les météorologues, l'hiver relativement doux serait responsable de la floraison précoce des sakura: cette année, les températures hivernales ont atteint une moyenne de 8°C à Tokyo, la troisième plus élevée depuis le début des relevés.

Il n'y a toutefois pas que dans la capitale japonaise que les arbres ont commencé à se parer de leurs plus beaux atours. Les premières fleurs sont également sorties à Washington D.C. aux Etats-Unis, la floraison complète étant attendue pour la fin de la semaine.

- Un hanami contrarié par le coronavirus

Si la floraison des cerisiers est un phénomène difficile à prévoir, elle marque le début d'un événement aussi attendu qu'apprécié: le hanami (littéralement, regarder les fleurs). Chaque année, des milliers de visiteurs investissent les parcs et jardins pour contempler les fleurs et les prendre en photo. Un spectacle malheureusement contrarié cette année par la pandémie de coronavirus.

Au Japon, la majorité des événements ont dû être annulés pour éviter les rassemblements et les habitants ont été appelés à ne pas tenir leurs célébrations traditionnelles. Un coup dur tant culturel qu'économique pour le pays où les cerisiers revêtent une signification très particulière et sont vus comme un véritable emblème.

Selon le spécialiste Katsuhiro Miyamoto de l'université de Kansai cité par la BBC, près de 8,5 millions de touristes ont visité le Japon durant la saison de floraison des cerisiers entre les mois de mars et mai l'an passé. Ils auraient représenté quelque 650 milliards de yens, soit 5,5 milliards d'euros, de revenus pour le pays qui s'attend ainsi, comme d'autres, à subir des pertes considérables à cause du Covid-19.

Même vigilance à Washington où les autorités ont découragé les habitants à venir assister à la floraison des sakura. Tous les événements du National Cherry Blossom Festival qui devait se tenir du 20 mars au 12 avril ont également été annulés. Chaque année, quelque 1,5 million de visiteurs se rendent au Tidal Basin pour profiter du spectacle.

A défaut de pouvoir les contempler de ses propres yeux, il est maintenant possible d'assister à la floraison des cerisiers depuis son canapé. Au Japon, la chaîne météorologique Weather News a en effet mis en ligne plusieurs vidéos à 360° permettant de se balader à travers des parcs emplis de sakura en fleurs.

A Washington, l'organisation Trust for The National Mall a elle, eu la bonne idée d'installer une caméra qui filme en continu les 3.700 arbres du Tidal Basin et permet de contempler leur floraison virtuellement. L'angle de vue est régulièrement changé pour offrir un panorama plus complet de la mosaïque de blanc et de rose des cerisiers.


Photo: Un cerisier en fleurs à Tokyo, Japon. © Alexander ShcherbakTASS via Getty Images

Par Emeline Férard


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