Le président élu du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, aura un défi de taille dès sa prise de fonctions, le 1er janvier 2023: freiner la déforestation en Amazonie, qui a fortement augmenté sous le mandat de son prédécesseur Jair Bolsonaro.
Lula, icône de la gauche, sait que les yeux du monde entier sont tournés vers la plus grande forêt tropicale de la planète, qui est d'une importance fondamentale dans la lutte contre le réchauffement climatique. La plupart des dirigeants qui l'ont félicité après son élection ont évoqué l'importance de la préservation de l'Amazonie.
Le président élu aura l'occasion de donner une nouvelle image du Brésil à la COP27, qui débute dimanche en Egypte. La Norvège a d'ores et déjà annoncé le déblocage de financements suspendus depuis 2019, et l'Allemagne s'est dit prête mercredi à reprendre son aide financière massive pour protéger l'Amazonie de la déforestation.
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Dans son discours de victoire, dimanche soir, Lula, 77 ans, a promis que le Brésil "était prêt à jouer à nouveau son rôle dans le combat contre les changements climatiques, surtout en Amazonie". Durant sa campagne, il s'est engagé à "se battre pour une déforestation zéro" et à "reprendre la surveillance de l'Amazonie".
- Remettre sur pied les agences gouvernementales de protection de l'environnement
"Ça ne sera pas facile. Il y a tant de choses à faire", prévient Sarah Shenker, de Survival International. Face à un tel chantier, que faire en priorité? "Il va d'abord falloir devoir remettre sur pied les agences gouvernementales de protection de l'environnement et des territoires indigènes, qui ont été complètement démantelées" sous Bolsonaro, dit-elle à l'AFP.
Mais c'est loin d'être le seul défi qui attend Lula, élu pour un troisième mandat après avoir gouverné le pays de 2003 a 2010. Plus de 33 millions de Brésiliens souffrent de la faim. L'inflation, bien que moins forte qu'il y a quelques mois, continue de peser sur le pouvoir d'achat, dans un pays profondément divisé. Tous ces problèmes ont relégué les questions environnementales au second plan de la campagne électorale.
Pour Sarah Shenker, la préservation de l'Amazonie est avant tout une question de "ressources financières et de volonté politique". Selon elle, la grande priorité est de faire en sorte que des organismes publics comme la Funai, chargée des affaires indigènes, ou l'Ibama, principale agence environnementale, fonctionnent à nouveau pleinement, après avoir subi d'importantes coupes budgétaires ces quatre dernières années.
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"Lula va devoir agir avec fermeté pour remodeler l'ensemble des opérations du gouvernement dans la région amazonienne", renchérit Suely Araujo, ancienne présidente de l'Ibama. "Il doit reprendre en main de toute urgence la politique environnementale", pour que le Brésil ne soit plus "un paria" dans les négociations climatiques.
Autre défi important pour Lula: "mettre fin aux débats sur des projets de loi génocidaires en cours d'analyse au Parlement", ajoute Sarah Shenker, citant notamment un texte qui remet en cause la démarcation de réserves indigènes. Ce ne sera pas une mince affaire, après des législatives qui ont fait pencher davantage la Chambre des députés et le Sénat vers la droite radicale, avec de nombreux parlementaires représentant le puissant lobby de l'agronégoce.
- La déforestation sous le gouvernement Bolsonaro, l'équivalent de la Slovaquie dévastée
La déforestation et les incendies en Amazonie faisaient déjà rage bien avant le gouvernement Bolsonaro. La situation était déjà alarmante quand Lula a accédé pour la première fois à la fonction suprême, début 2003. Mais ce dernier était parvenu à faire baisser la déforestation de façon significative au long de ses deux premier mandats.
Sous Bolsonaro, la déforestation moyenne annuelle a augmenté de 75 % par rapport à la décennie précédente. Des études montrent que dans certaines zones les plus dévastées, l'Amazonie émet plus de CO2 qu'elle n'en absorbe.
"Le gouvernement Bolsonaro représente une déforestation de 50.000 km2", l'équivalent de la Slovaquie, dit à l'AFP Luciana Gatti, chercheuse de l'Institut national de recherches spatiales (INPE). "L'Amazonie est si abîmée... Il faut un plan", poursuit-elle, suggérant au futur gouvernement de "décréter l'état d'urgence" pour l'Amazonie et de débuter un vaste plan de reforestation dans les zones les plus déboisées.
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Cette chercheuse pointe du doigt une certaine "hypocrisie" de la part de pays d'Europe et d'Amérique du Nord qui disent s'inquiéter de la déforestation en Amazonie, mais continuent à acheter de la viande bovine, de soja et du bois provenant du Brésil.
Photo: Bovins au pâturage sur une terre brûlée et défrichée dans l'état du Para, au Brésil. © Westend61 /Getty_Images
Pour lire les articles cités en annexe: https://www.geo.fr/environnement/bresil-le-president-elu-lula-face-a-la-dure-mission-de-sauver-la-foret-amazonienne-212419
GEO avec AFP
Planète - Algérie/Afrique
Les empreintes d'une loutre en Algérie.
Dans les années 1980, une loutre a été abattue par maladresse par un gardien au niveau de la réserve biologique de Djebel Ouahch (Mestaoua) et ramenée à la Conservation des forêts de Constantine. On devait l'empailler pour sa conservation mais le projet a échoué. A cette période, certains forestiers anciens nous signalaient la présence de la loutre dans les cours d'eau dans le massif de Djebel Ouahch.
En projet dans le cadre d'une réserve naturelle à Djebel Zouaoui englobant: Djebel Kerkera, Djebel El Agueub, Forêt domaniale de Chettabah et pièmonts, Forêt du Djebess soit une superficie totale de 10.000 ha environ, aire du chêne vert avec le genévrier oxycèdre., l'introduction de la loutre dans les retenues collinaires existantes (nombre: 02) et chaabathes. Malheureusement , l'idée n'a pas trouvé d’échos. Pourtant facile à réaliser constituant un sanctuaire de la biodiversité au milieu des terres agricoles essentiellement céréalières... au profit de l'université pour diverses spécialités, associations de l'environnement, écotourisme, circuit de randonnées... à proximité de la ville du Rocher ou des Ponts. Egalement, à signaler le point culminant de la wilaya de Constantine à Djebel Zouaoui, point géodésique: 1.316m d'altitude ou le toit de la wilaya avec des vues imprenables sur toute la région.
Karaali Abdelouahab - La sentinelle de l'environnement - Constantine, Algérie
04/11/2022 - 546777
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Posté Le : 04/11/2022
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : GEO avec AFP - Publié le 03/11/2022
Source : https://www.geo.fr/