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Planète (Amérique du Nord) - Trump retire les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat



Planète (Amérique du Nord) - Trump retire les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat
Pendant que la Californie brûle, à peine investi pour son second mandat, Donald Trump a signé, le 20 janvier, un décret et une lettre aux Nations unies préparant un nouveau retrait des États-Unis de l’Accord de Paris. Cette décision, qui renouvelle son premier retrait en 2017 quand il était président pour la première fois, marque un tournant majeur dans la politique environnementale des États-Unis et suscite de vives inquiétudes à l’international.

Contrairement à 2017, où ce retrait avait pris plusieurs années à être effectif en raison des règles onusiennes, la sortie pourrait se concrétiser cette fois-ci en un an seulement. Les États-Unis rejoindraient alors un club restreint de pays n’ayant pas signé l’accord, aux côtés de l’Iran, de la Libye et du Yémen.

Cette décision intervient alors que Joe Biden avait réintégré l’accord en 2021. Avant qu’il quitte ses fonctions le 20 janvier, son administration a même déposé de nouveaux engagements visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 61 à 66 % d’ici 2035.

Mais pour Trump, la priorité est ailleurs: il a promis de relancer massivement l’industrie fossile des États-Unis, qualifiant les politiques climatiques de son prédécesseur de «green new scam» («nouvelle arnaque verte») et déclarant, lors de son discours d’investiture, vouloir «drill, baby, drill» («Fore, chéri, fore!»).

- 4 milliards de tonnes de CO2

Les experts s’accordent à dire que ce retrait pourrait aggraver considérablement la crise climatique. Les États-Unis, émetteurs majeurs de gaz à effet de serre, en nombre absolu et aussi par habitant, et producteurs de ressources fossiles, ont une responsabilité historique à l’échelle mondiale. Une estimation réalisée avant l’élection de novembre dernier par Carbon Brief, indiquait qu’un second mandat Trump pourrait ajouter 4 milliards de tonnes de CO2 aux émissions des États-Unis d’ici 2030.

«Trump met en péril la stabilité climatique et la sécurité de la planète dans une stratégie politique basée sur la guerre culturelle, sans se soucier des milliards de personnes qui en souffriront», a déclaré Paul Bledsoe, ancien conseiller climat sous Bill Clinton, au Guardian.

Photo: Le président des États-Unis Donald Trump signe des décrets lors de son investiture à Washington D.C., le 20 janvier 2025. - © Angela Weiss/AFP

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