La situation ne s’améliore pas au Canada. Deux mois après les premiers incendies dans la province de l’Alberta, 490 feux brûlaient toujours le 27 juin, alors que le pic de l’été n’est pas encore atteint. Plus de la moitié des incendies sont considérés comme hors de contrôle. Aucune province n’est épargnée, pas même le Québec ou la Nouvelle-Écosse, peu touchés habituellement. C’est d’ailleurs le Québec qui est aujourd’hui le plus frappé avec 112 feux actifs.
Rien que dans cette province, 1,3 million d’hectares ont déjà été incendiés. C’est cent fois plus que la moyenne des dix dernières années (10.000 hectares). À l’heure actuelle, les surfaces brûlées dépassent déjà la totalité de celles comptabilisées ces vingt dernières années, toutes confondues.
- 7,8 millions d’hectares partis en fumée
Au total, depuis le début du mois de mai, 7,8 millions d’hectares ont brûlé. Soit une superficie équivalente à l’Autriche. Plus de 100.000 personnes ont aussi été déplacées.
Selon l’observatoire européen Copernicus, 160 mégatonnes de carbone ont été relâchées dans l’atmosphère à cause des feux. Cela équivaut à 88 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre du Canada en 2021. À eux seuls, les feux canadiens représenteraient plus de 10 % des émissions mondiales de carbone liées à des incendies de forêt en 2022 (1.455 mégatonnes).
Photo: En deux mois, 160 mégatonnes de carbone ont été relâchées dans l’atmosphère. - Twitter/BC Wildfire Service
reporterre.net
Alors que les alertes sur le front de l’environnement continuent cet été, nous avons un petit service à vous demander. Nous espérons que 2023 comportera de nombreuses avancées pour l’écologie. Quoi qu’il arrive, les journalistes de Reporterre seront là pour vous apporter des informations claires et indépendantes, tout au long de l’année.
Les temps sont difficiles, et nous savons que tout le monde n’a pas la possibilité de payer pour de l’information. Mais nous sommes financés exclusivement par les dons de nos lectrices et lecteurs: nous dépendons de la générosité de celles et ceux qui peuvent se le permettre. Ce soutien vital signifie que des millions de personnes peuvent continuer à s’informer sur le péril environnemental, quelle que soit leur capacité à payer pour cela. Allez-vous nous soutenir cette année?
Contrairement à beaucoup d’autres, Reporterre n’a pas de propriétaire milliardaire ni d’actionnaires: le média est à but non lucratif. De plus, nous ne diffusons aucune publicité. Ainsi, aucun intérêt financier ne peut influencer notre travail. Être libres de toute ingérence commerciale ou politique nous permet d’enquêter de façon indépendante. Personne ne modifie ce que nous publions, ou ne détourne notre attention de ce qui est le plus important.
Avec votre soutien, nous continuerons à rendre les articles de Reporterre ouverts et gratuits, pour que tout le monde puisse les lire. Ainsi, davantage de personnes peuvent prendre conscience de l’urgence environnementale qui pèse sur la population, et agir. Ensemble, nous pouvons exiger mieux des puissants, et lutter pour la démocratie.
Quel que soit le montant que vous donnez, votre soutien est essentiel pour nous permettre de continuer notre mission d’information pour les années à venir. Si vous le pouvez, soutenez Reporterre mensuellement, à partir de seulement 1€. Cela prend moins de deux minutes, et vous aurez chaque mois un impact fort en faveur d’un journalisme indépendant dédié à l’écologie. Merci.
Soutenir Reporterre
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 03/07/2023
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : reporterre.net publié le 28 juin 2023
Source : https://reporterre.net/