L’ONU s’inquiète de “l’aggravation rapide” de la sécheresse en Somalie, où 2,3 millions de personnes font d’ores et déjà face à de sérieuses pénuries d’eau et de nourriture, qui pourraient empirer avec une probable quatrième saison consécutive de faibles précipitations.
“Environ 2,3 millions de personnes dans 57 des 74 districts” du pays vivent avec “de graves pénuries d’eau, de nourriture et de pâturages, car les réservoirs d’eau et les puits se sont asséchés”, affirme le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans un communiqué jeudi soir.
La Corne de l’Afrique est “à la veille d’une quatrième saison des pluies défaillante de suite”, prévient Ocha. La situation désastreuse actuelle a déjà contraint près de 100.000 personnes à fuir leurs maisons à la recherche de nourriture, d’eau et de pâturages pour leur bétail, indique l’agence onusienne.
Ces dernières années, les catastrophes naturelles – plus que les conflits – ont été le principal facteur de déplacement de populations en Somalie, pays en proie à la violence et à l’instabilité politique, et qui figure parmi les plus vulnérables au changement climatique au monde.
“Toutes les conditions sont réunies” pour une détérioration rapide de la situation, met en garde Adam Abdelmoula, le coordinateur humanitaire de l’ONU dans le pays, soulignant que “les personnes touchées ont déjà enduré des décennies de conflits, de chocs climatiques et d’épidémies”.
“La situation est grave”, affirme également la ministre somalienne des Affaires humanitaires et de la gestion des catastrophes, Khadija Diriye, dans le communiqué.
“Les familles perdent leur bétail, moyen de subsistance essentiel en Somalie, et pourraient mourir de faim dans les mois à venir”, souligne-t-elle, se disant “particulièrement inquiète pour les enfants, les femmes, les personnes âgées et les personnes handicapées”.
Dans l’est de l’Afrique, le manque de pluies et des inondations ont largement perturbé les récoltes et également affecté les communautés dépendantes de l’élevage, notamment au Kenya et au Soudan du Sud.
Les inondations qui ont frappé le Soudan du Sud ont été parmi les pires qu’ont connues certaines régions du pays depuis 1962, a affirmé le mois dernier l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), imputant ces pluies torrentielles au changement climatique.
Photo: © D. R
R. I./Agences
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Posté Le : 21/11/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : R. I./Agences
Source : liberte-algerie.com du samedi 20 novembre 2021