Le 8 décembre 2005, l'assemblée générale a proclamé le 4 avril Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l'assistance à la lutte anti-mines. Une occasion pour se pencher sur les besoins des victimes des mines et des restes explosifs de guerre.
Les États membres sont également encouragés à ratifier tous les instruments relatifs au désarmement, au droit humanitaire et aux droits de l'Homme qui concernent les mines antipersonnel, les restes explosifs de guerre et les personnes ayant survécu aux effets dévastateurs de ces engins. En effet, depuis plus de 20 ans, le service de lutte anti-mines de l’ONU (Unmas) concentre son action sur les besoins des populations touchées, avec une attention particulière pour les menaces de ces engins à l’endroit des civils, des soldats de la paix et des travailleurs humanitaires. C’est donc, ce dimanche 4 avril, que la communauté internationale a célébré cette journée internationale.
En Algérie, il existe encore des milliers de mines antipersonnel éparpillées sur les bandes frontalières Est et Ouest connues sous l’appellation sinistre des lignes Challe et Morice. Ainsi, quelque 11 millions de mines ont été plantées sur les deux lignes Est et Ouest, dont plus de 10 millions ont été neutralisées par les éléments de l’ANP depuis 1962, soit une superficie de 12.400 hectares déminés et nettoyés de ces engins de la mort.
L’on dénombre au niveau de la DAS (Direction de l’action sociale) près de 220 victimes de ces armes sans maître héritées de l’ère coloniale, dont une cinquantaine de morts et quelque 170 cas, handicapés à vie à différents stades, dans une région où des opérations de déminage ont été engagées périodiquement par les unités de l’ANP à travers la région du sud-ouest du pays, notamment les zones de Naâma, Aïn-Séfra, Moghrar, Tiout. Des zones qui reposaient sur des champs de mines. Ces derniers demandent, en effet, la revalorisation de leur « maigre pension ».
Rappelons que conformément au traité d’Ottawa ratifié par plus de 120 pays en décembre 1997, portant destruction des mines, l’Algérie, qui en fait partie, a procédé à plusieurs opérations de destruction de son stock.
Pour rappel, la journée a été proclamée par l’assemblée générale en décembre 2005 et a été observée pour la première fois en 2006. Depuis, des progrès réels ont été enregistrés. Aujourd’hui, 162 pays ont désormais ratifié la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel. Une vision optimiste s’est ainsi dégagée lors de la troisième conférence d’examen tenue à Maputo, au Mozambique, en juin 2014, selon laquelle les mines terrestres antipersonnel ne seraient plus une menace pour des vies innocentes à l’horizon 2025. Ceci démontre le danger que cause la machine à tuer aux populations de la planète.
B. Henine
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Posté Le : 07/04/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : B. Henine
Source : lesoirdalgerie.com du mardi 6 avril 2021