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Planète - 45,2°C au Cap, 50,7°C en Australie... L'hémisphère sud étouffe en plein été austral



Planète - 45,2°C au Cap, 50,7°C en Australie... L'hémisphère sud étouffe en plein été austral


Le début de l'été dans l'hémisphère sud est synonyme de très fortes températures, et surtout plusieurs records de chaleur enregistrés dans différentes villes, avec à la clef des répercussions sur la faune sauvage.

Alors que plusieurs villes ont été recouvertes de neige cette semaine dans l'hémisphère nord, comme Istanbul, Jérusalem ou Athènes, au sud de l'équateur, on suffoque. L'été austral est arrivé, accompagné de températures extrêmes dans certains pays et certaines villes. Les records de chaleur s'enchaînent, comme à Córdoba en Argentine qui a enregistré un pic à 42,5°C le 11 janvier dernier.

Au Cap en Afrique du Sud, le mercure est monté à 45,2°C le 22 janvier, et a même dépassé les 50°C (50,7°C) dans la ville d'Onslow, en Australie, le 13 janvier, relève le Sunday Times. L'Australie est d'ailleurs devenue à cette occasion la région la plus chaude de la planète. La température enregistrée dans la ville côtière d'Onslow a atteint un record sans précédent.

- Nouvelle preuve du réchauffement climatique

Comment expliquer cette multiplication des records de chaleur? "On remarque une accumulation prégnante des records, on bat huit à dix fois plus de records de chaleur que de froid (...) Si la température moyenne s'élève, on est plus souvent susceptible d'avoir des températures très hautes et de battre des records", souligne Samuel Morin, chercheur à Météo France et directeur du Centre national de recherches météorologiques, interrogé par Reporterre, site d'information spécialisé.

Le directeur du Conseil du climat, Martin Rice, a de son côté affirmé que ce record battu par la ville d'Onslow s'inscrit dans une tendance à long terme du réchauffement climatique induit par la combustion du charbon, du pétrole et du gaz. Selon lui, ces températures extrêmes ont déjà des "conséquences catastrophiques mortelles" en Australie. "Les vagues de chaleur tuent silencieusement en Australie, elles causent plus de décès que tout autre événement météorologique extrême", a-t-il déclaré.

- Des événements extrêmes de plus en plus nombreux

Elles ont également des conséquences directes sur les événements météorologiques. L'Australie a connu un été austral marqué par d'importants feux de forêt dans l'ouest du pays et des inondations meurtrières sur sa côte Est. A l'échelle de la planète, il faut alors s'attendre à davantage de sécheresse, de canicules, de feux de forêt mais aussi d'inondations. En effet, "la hausse des températures augmente la quantité de vapeur d'eau que l'atmosphère peut contenir, ce qui favorise des précipitations plus intenses", explique Samuel Morin.

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Tout ceci aura des conséquences directes sur les humains. "Il y a également des enjeux de justice climatique, parce que ce sont les plus vulnérables socio-économiquement qui sont les plus touchées, et les pays les plus pauvres qui subissent le plus les conséquences du réchauffement climatique", prévient ainsi Samuel Morin. Les Argentins ont pu récemment faire l'expérience des conséquences directes de l'extrême chaleur. Le réseau électrique argentin a été fortement impacté par les températures, laissant plus de 700.000 clients sans électricité. Les cultures pâtissent également de la sécheresse et de la chaleur.

- Une faune en danger

La faune sauvage ne sera pas non plus épargnée, à commencer par les animaux qui habitent les régions touchées par la sécheresse ou dans les zones forestières qui risquent de prendre feu, comme cela a été le cas pendant les feux de forêt qui ont dévasté l'Australie en 2019-2020. Selon WWF, ces feux ont provoqué la mort ou la migration de trois milliards d'animaux, dont 5.000 koalas.

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Des conséquences qui se vérifient aussi sous la mer. La Grande barrière de corail au large de l'Australie est menacée par la hausse de la température de la mer. Le pays a d'ailleurs dévoilé vendredi un programme de 700 millions de dollars pour la protéger, tandis qu'elle est fortement détériorée par le changement climatique. Ce phénomène de dépérissement, qui se traduit par une décoloration, est provoqué par la hausse de la température de l'eau qui entraîne l'expulsion des algues symbiotiques donnant au corail sa couleur vive.




Photo: L'hémisphère sud enregistre des températures records ce mois de janvier, nouvelles preuves du réchauffement de la planète Jahz Gonzalez/Unsplash

Par LEXPRESS.fr


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