Séisme, tsunami, catastrophe nucléaire, inondations… Quand la nature se déchaîne de l'Amérique au Japon. Zegreenweb.com revient sur cette année pleine de rebondissements.
Accident de Fukushima (Japon), multiplication des catastrophes naturelles, cultures de plus en plus menacées par le réchauffement climatique : l'année qui s'achève aura été marquée par de nombreux drames. Et tout de même quelques bonnes nouvelles...
Des inondations en Australie à l'échec du sommet de Durban (Afrique du Sud), douze mois de malheurs
Rappelez-vous son calvaire, qui a en fait débuté en décembre 2010. Confrontée à des inondations monstre pendant près de deux mois et dont le bilan humain et écologique a été considérable, l'Australie a ensuite été frappée par le cyclone Yasi, véritable « coup de grâce ». 2011 aura été une annus horribilis pour le pays.
Le Japon, lui, a carrément dû faire face à la plus importante crise de son histoire depuis 1945. Le 11 mars, un séisme de magnitude 9 sur l'échelle de Richter a déclenché un tsunami, faisant environ vingt mille victimes et disparus. Deux catastrophes naturelles d'une violence inédite de mémoire d'Homme et qui, sur le site de la centrale de Fukushima, ont provoqué un accident nucléaire sans précédent depuis celui de Tchernobyl (Ukraine), dont on a commémoré le vingt-cinquième anniversaire le 26 avril dernier. Digne d'un (mauvais) film catastrophe, le scénario a entraîné une crise atomique, économique, politique et alimentaire que le pays du soleil levant n'a pas fini de combattre...
Outre les inondations en Australie, citons aussi celles qui ont frappé l'Afrique du Sud, le Brésil, le Sri Lanka et plus récemment la Thaïlande et les Philippines. Des intempéries que plusieurs experts attribuent au phénomène La Nina. Les Etats-Unis n'ont pas été en reste en matière de phénomènes météorologiques extrêmes avec en particulier une longue période de sécheresse au Texas et une série de tornades au cours du premier semestre.
Lueurs d'espoirs
2011 n'a cependant pas consisté qu'en des désillusions et des tragédies. Parmi les bonnes surprises, citons ainsi l'interdiction dans nos frontières de la fracturation hydraulique, technique d'extraction des gaz de schiste (ou hydrocarbures de roche-mère) à l'origine de dommages écologiques et sanitaires colossaux de l'autre côté de l'Atlantique. Si les écologistes réclamaient – et réclament toujours – une interdiction pure et simple de leur exploration et donc de leur exploitation, il s'agit tout de même d'une belle avancée... et d'une spécificité française.
L'éolien offshore, lui, c'est désormais une certitude, va devenir une réalité. Il était temps : le potentiel hexagonal en la matière est le deuxième plus important d'Europe.
Toujours sur le plan énergétique, le projet Desertec, qui vise à fournir 15 % de l'électricité de l'Europe à partir de technologies renouvelables, a vu le Maroc et l'Algérie officialiser leur participation.
En ce qui concerne la faune, il serait injuste de ne pas évoquer les efforts que déploie la Commission européenne pour tenter d'endiguer la surpêche. Des efforts qui pourraient aboutir à l'interdiction des rejets de poissons morts dans la mer et à l'instauration d'un permis à points. Ils sont d'autant plus louables que les importations de poissons ne cessent d'augmenter sur le Vieux Continent et que la majorité des stocks implantés dans les eaux territoriales européennes sont actuellement surexploités... Quant à l'interdiction du shark finning, elle devrait être effective l'an prochain.
Paul Watson, Alec Loorz, Bertrand Piccard...
Eux aussi ont marqué l'année 2011. Président-fondateur de l'ONG Sea Shepherd, Paul Watson et ses troupes ont de nouveau maille à partir avec les baleiniers japonais. En février dernier, l'opération No Compromise a contraint les équipages de ces derniers à rentrer au bercail un mois avant la date prévue. La chasse aux cétacés, un vrai scandale aux yeux du Canadien, ex de Greenpeace qui a consacré presque toute sa vie à la protection de la biodiversité marine.
Bertrand Piccard a de son côté repoussé de nouvelles limites avec son avion solaire Solar Impulse, lequel a été la grande attraction du dernier Salon du Bourget et a réalisé un vol international très médiatisé en juillet dernier.
Alec Loorz, lui, a à peine seize ans mais de l'aplomb à revendre. Il a en effet porté plainte contre son pays, les Etats-Unis, pour avoir privilégié les profits immédiats au détriment du droit des générations futures à vivre sur une planète saine. Bien qu'ayant peu de chances d'aboutir, la démarche est courageuse. Elle est aussi une source d'espoir dans un pays où les thématiques environnementales peinent toujours à être considérées à leur juste valeur.
Photo ci-dessus: Le Japon aura connu à la fois des catastrophes naturelles et un accident nucléaire. Crédit Reuters
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Posté Le : 01/01/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Zegreenweb / Dimanche 1 janvier 2012
Source : atlantico.fr