Le plan quinquennal 2010-2014 sera accompagné de mécanismes de
modernisation et de renforcement des instruments et institutions de contrôle et
de gestion des deniers publics. C'est ce qu'a indiqué avant-hier, le ministre
des Finances, M. Karim Djoudi dans une réponse lue en son nom par M. Mahmoud
Khedri, ministre des Relations avec le Parlement, aux questions des membres de
l'Assemblée populaire nationale (APN), à l'occasion de l'examen du projet de
loi de finances 2011. En effet, sept groupes parlementaires à l'Assemblée
populaire nationale (APN) ont présenté par le biais de leurs présidents
respectifs, leurs observations concernant le projet de loi de finances 2011.
Des observations qui ont oscillé entre valorisation et critique de certaines
mesures mais faisant l'unanimité quant à la nécessité d'intensifier la lutte
contre le gaspillage, la corruption et le clientélisme.
Concernant la problématique de réévaluation des projets soulevée par la
majorité des députés, le ministre a répondu que pour éviter cette pratique dans
le programme 2010-2014 une instruction a été donnée en juin 2010 pour la
rationalisation des dépenses publiques. Le dépôt du projet de loi de règlement
budgétaire de 2008 qui accompagne la loi de finances 2011 constitue, selon M.
Khedri, «un outil de bonne gouvernance qui renforce le contrôle parlementaire
des deniers publics». Pour ce qui est des préoccupations sur le plan fiscal, M.
Khedri a précisé que l'opération de réforme financière locale faisait l'objet
d'examen par les services des finances en collaboration avec le ministère de
l'Intérieur et des collectivités locales. Les députés intervenant lors de
l'examen du projet de loi de finances 2011 ont par ailleurs relevé les
disparités en matière de développement entre les différentes wilayas, notamment
en matière d'infrastructures de santé et d'alimentation en électricité et en
gaz. Lors de cette réunion présidée par M. Abdelaziz Ziari, président de
l'Assemblée populaire nationale (APN), les intervenants qui se sont dits
satisfaits des dispositions et des mesures incitatives prévues par la loi de
finances en faveur de l'économie nationale et la création d'emplois, ont
néanmoins évoqué les disparités enregistrées entre les régions en matière de
développement en dépit des budgets importants consacrés par l'Etat. Ils ont
souligné dans ce contexte le déficit accusé dans plusieurs communes en matière
de raccordement aux réseaux d'électricité et de gaz, appelant le secteur de
l'Energie et des mines à consacrer des budgets supplémentaires dans le cadre de
la loi de finances pour désenclaver ces régions. Certains députés ont estimé
que les ressources tirées de l'exploitation des matières premières, censées
favoriser le développement économique, n'étaient pas utilisées de manière
optimale. Dans ce contexte, un député de la wilaya de Djelfa a proposé la
réduction de 50% des prix du gaz et de l'électricité en hiver pour les régions
du sud du pays. Le projet de loi sera soumis au vote le 14 novembre.
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Posté Le : 09/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com