Algérie

Plan national anti-cancer 2015-2019



Plan national anti-cancer 2015-2019
Le rôle et la formation des pharmaciens dans le traitement chimiothérapique, la prévention, la disponibilité des produits morphiniques, le soutien de l'Agence nationale de médicament et l'enjeu de la bio-technologie sont autant de questions qu'a traitées le président de la SAP (Société algérienne de la pharmacie).Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Lors de son intervention jeudi à la Chaîne III, le président de la SAP, Farid Benhamdine, a insisté sur le rôle prépondérant de l'ensemble de l'équipe hospitalière et des pharmaciens particulièrement dans le suivi et l'accompagnement du cancéreux aussi bien dans les organismes hospitaliers que dans les pharmacies. Il appelle les pharmaciens dans les hôpitaux à faire valoir leur vigilance et leur expertise pour le choix du traitement adéquat, en concertation avec le corps médical, y faire adhérer le patient et assurer son bon usage. Toujours est-il de rappeler que l'expérience ne se suffit pas à elle-même et que la formation est «absolument» indispensable. Le président de la SAP propose d'ailleurs la généralisation d'une formation spécialisée dans la chimiothérapie sur tout le territoire national.Quant aux pharmaciens activant dans les officines, le président de la SAP insiste sur une mission de conseil et de sensibilisation. En effet, la prévention permettra d'«éviter» 60% à 70% de nouveaux cas selon lui. L'Etat n'est pas en mesure d'assurer à «lui seul» un environnement protégé. La société civile est également responsable et doit apporter son soutien, précise-t-il. En rappelant que «nous sommes tous des cancéreux potentiels».Interpellé sur les causes de l'indisponibilité des médicaments anticancéreux, Farid Benhamdine explique que cela ne résulte aucunement d'un quelconque vide juridique mais de problèmes de gestion «mercantiles et commerciaux». Il souligne par ailleurs que leur pénurie est due souvent à des facteurs exogènes et rappelle que plus de 150 produits pharmaceutiques restent indisponibles à l'échelle mondiale.C'est à ce titre que l'Agence nationale de médicament trouve toute sa légitimité, se félicite le ministre de la Santé, pour concrétisation du projet.Dotée de 178 milliards de dinars sur un horizon de 5 ans et d'une élite de professeurs, cette unité de régulation sera en mesure d'organiser les flux des médicaments, d'assurer justement leur disponibilité et l'optimisation de la coordination entre les différents établissements de santé.Par ailleurs, il avoue que «l'idéal» serait de mettre en place un organisme pilotant le plan cancer au niveau national vu l'expansion qu'enregistre cette «maladie émergente». Pour donner plus d'exactitude à ses propos, il évoque les 24 000 morts et les 44 000 nouveaux cas «déclarés» pour l'an 2015. Cette «désagréable» avancée doit encourager davantage la recherche et le développement de la biotechnologie puisque les deux seuls laboratoires de Saidal et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche n'étant plus suffisants, révèle-t-il.Ceci, tout en soulignant l'intérêt fondamental que doit porter l'Algérie au bio-similaire, connu sous le nom de générique, car «il est certainement l'avenir». D'autant plus que 80% de la production nationale est constituée de médicaments génériques. Le bio-similaire n'est de ce fait plus un choix mais une réalité que l'on doit exploiter selon lui.Interrogé sur le détournement des médicaments morphiniques faisant l'objet de contrebande, Farid Benhamdine préfère rendre à César ce qui appartient à César. Selon lui, «les pharmaciens rentrant dans un circuit de deal sont des dealers au même titre que les revendeurs de drogue». Ils seront donc dans l'obligation d'assumer les peines que la loi prévoit pour ce genre de pratiques.Néanmoins, il s'indigne sur le fait de considérer «les produits morphiniques comme un danger» alors qu'on évolue dans une société où la drogue est omniprésente et «qu'il est plus facile de se procurer de l'ecstasy que ces formes sèches pharmaceutiques».




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