En avril 2011, le ministère du Commerce, en collaboration avec ceux de l’Intérieur et des Finances, avait lancé une campagne de recensement des marchés informels et des intervenants. Cette semaine, des chiffres ont été rendus publics par Abdelaziz Aït Abderrahmane, directeur général de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce : «Il est temps pour qu’on puisse marcher dans nos rues sans être gêné.»
Pour ce faire, en premier lieu, le maillon faible de la chaîne de l’informel en Algérie, les marchands recensés seront tolérés en attendant que les marchés de proximité soient mis en place. Ils bénéficieront d’une carte communale pour exercer leur activité en attendant leur inscription au registre du commerce. «Un travail de proximité et de sensibilisation auprès de ces jeunes doit être fait par les responsables locaux avec l’appui de la société civile. Il faut leur dire que la régularisation et l’inscription dans le cadre légal leur permettront de bénéficier d’une assurance maladie, ils devraient penser à leur retraite», conseille Abdelaziz Aït Abderrahmane.
L’année dernière, pas moins de 10 000 importateurs fraudeurs ont été recensés et traduits en justice. Ils sont désormais interdits de toute activité commerciale. «Nous restons vigilants et nous veillerons à contrecarrer toutes les formes de fraude entreprises par ces contrevenants», avertit Aït Abderrahmane. En 2011, le déficit enregistré de l’activité informelle, notamment dans l’importation, a engendré une perte de 144 milliards de dinars. «Le chiffre reste dérisoire par rapport à la réalité, mais nos services, en collaboration avec les autres départements ministériels, ont décelé 10 000 faux importateurs ou entreprises-écrans. Grâce à un travail de contrôle rigoureux, ils sont tous inscrits sur le fichier national des fraudeurs», indique ce responsable.
Cette année, le département de Benbada compte engager une campagne de vérification des activités commerciales inscrites sur le registre du commerce en pistant adresse par adresse les commerçants inscrits. En attendant de réaliser les infrastructures nécessaires pour le transfert de l’activité informelle et la lutte contre les commerçants véreux, l’informel a encore de beaux jours devant lui en Algérie.
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Posté Le : 06/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zouheir Aït Mouhoub
Source : www.elwatan.com