Algérie

Plan d'action du gouvernement devant l'APN



Plan d'action du gouvernement devant l'APN
Au chapitre des priorités inscrites en bonne place dans le plan d'action du gouvernement, la poursuite de la politique du développement économique dans tous les secteurs, est incontestablement, le haut de l'affiche. Le Premier ministre, qui a présenté, hier, devant les députés, le plan d'action du gouvernement pour la réalisation du programme du président de la République, a été, en effet, on ne peut plus clair, à ce sujet. Le gouvernement "?uvrera à respecter les engagements du programme du président de la République " a, d'emblée, soutenu Abdelmalek Sellal dans son allocution devant les parlementaires."J'espère que cette opportunité renouvelée d'échange avec la représentation nationale soit un moment fort de la démocratie dans notre pays et donne lieu à un débat fécond et constructif sur les réalités du terrain et les perspectives d'avenir", a ajouté M. Sellal.Le plan d'action du gouvernement, axé notamment sur la sécurité et la stabilité nationales ainsi que la poursuite de l'effort de développement afin d'ériger une économie émergente.Les engagements du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, constituent les missions du gouvernement et la "matrice" de son plan d'action, a affirmé le Premier ministre devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN).Le projet de plan d'action de mise en ?uvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, "doit concourir à l'?uvre de redressement national", a indiqué le chef de l'exécutif. Le Premier ministre a, par ailleurs, indiqué que le processus de réconciliation nationale "sera mené à son terme", et que l'Etat "maintiendra sa politique de la main tendue en direction des égarés qui feront acte de repentance", tout en poursuivant "les actions de lutte antiterroriste pour consolider la sécurité nationale, et combattre sans relâche toute forme de criminalité".M. Sellal a annoncé dans ce contexte que le président Bouteflika avait décidé la semaine dernière, dans le cadre du parachèvement du processus de réconciliation nationale, de "lever l'interdiction de sortie du territoire national au profit de certaines personnes"."La seule partie habilitée à interdire à ces personnes de sortir du territoire national est le juge d'instruction", a précisé M. Sellal.Il a affirmé, d'autre part, que la "concertation régulière" avec la société civile et les assemblées élues, sera érigée "en règle" par son gouvernement qui continuera à ?uvrer pour asseoir la séparation des pouvoirs, le confortement du rôle des deux Chambres (du Parlement) et l'affirmation de la place et des droits de l'opposition dans la vie politique.Concernant le volet du service public, le Premier ministre a assuré que le gouvernement poursuivra dans "une approche transversale et multisectorielle, son action de réhabilitation et de renouveau de ce service.Le processus de réforme pour l'amélioration du service public de la justice et la réforme de son indépendance sera lui aussi "approfondi" à travers notamment "l'enrichissement du dispositif normatif national, l'adaptation de l'appareil de formation et la modernisation des méthodes".S'agissant du secteur de la presse et de la communication, M. Sellal a promis que le gouvernement "?uvrera à concrétiser la liberté de presse, d'expression et le droit à une information objective et crédible".Pour ce faire, il sera procédé, a-t-il dit, à l'installation des autorités de régulation de la presse écrite et de l'audiovisuel, outre le Conseil de l'éthique et de la déontologie de la corporation journalistique.Le Premier ministre a annoncé également que le champ de couverture de la sécurité sociale sera étendu à "de nouvelles catégories", affirmant la poursuite de l'amélioration de la qualité des prestations et la réforme du financement du système.Outre la redéfinition du contenu du SNMG (salaire national minimum garanti) avec un réaménagement profond de l'article 87bis du code du travail, l'action gouvernementale en matière de relation du travail portera, selon M. Sellal, sur "la prise en charge des questions de sous-traitance, de protection des enfants et des handicapés, de travail illégal, d'harcèlement sexuel et d'institutionnalisation du dialogue social aux plans bipartite et tripartite".Dans le domaine de la prise en charge sanitaire, le Premier ministre a affirmé que les citoyens continueront à "bénéficier de la priorité de l'exécutif que ce soit pour la prévention, la lutte contre les maladies transmissibles ou l'organisation des soins".Pour ce qui de la politique extérieure et des actions menées en faveur de la communauté nationale établie à l'étranger, M. Sellal a fait savoir que les Algériens vivant à l'étranger auront "toujours toute l'attention de leur patrie".Il a affirmé, dans ce contexte, que la diplomatie algérienne "demeurera fidèle à ses principes fondamentaux relatifs à la souveraineté et à l'unité des pays, au rejet de l'ingérence étrangère et au respect de la décision souveraine des peuples".Dans le cadre de la politique de défense nationale, le Premier ministre, a indiqué que l'Armée nationale populaire (ANP) "poursuivra durant le prochain quinquennat, la réalisation des objectifs de modernisation et de professionnalisme des forces armées, de sécurisation des frontières et des espaces maritime, aérien et de lutte contre toutes les formes de criminalité transfrontalière et de terrorisme". Le chef de l'exécutif a déclaré que "le peuple algérien a fait sien le cap de développement que lui a proposé le président de la République", réitérant l'engagement du gouvernement à "apporter sa contribution à cette ?uvre de renouveau national en associant toutes les forces vives de la nation et toutes les bonnes volontés, sans exclusion".Le Premier ministre, qui a une fois de plus annoncé que le programme quinquennal du président de la République va mobiliser la somme faramineuse a aussi évoqué d'autres aspects qui constituent autant de priorités dans l'action du gouvernement. A ce titre il a réitéré l'engagement, des pouvoirs publics à améliorer le travail de l'administration en vue de faciliter son rapprochement avec le citoyen qui souffre, il faut le reconnaître, de certains comportements bureaucratiques, qui altèrent sérieusement la relation entre les deux parties. L'exploitation du gaz du schiste n'est pas pour demain En outre, le chef de l'exécutif a réaffirmé que l'exploitation du gaz de schiste interviendra à long terme, précisant que le dernier texte adopté dans ce sens par le Conseil des ministres visait seulement à préparer le terrain à son extraction dans un futur lointain. "Nous avons adopté un nouveau texte sur le gaz de schiste et nous devons expliquer à nos citoyennes et citoyens qu'on ne peut se dérober à son exploitation à long terme", a-t-il déclaré.Le programme de 11 forages de gaz de schiste, approuvé dernièrement par le Conseil des ministres, a été interprété par la presse comme un feu vert à l'exploitation de ce gaz non conventionnel, alors que les nouvelles mesures visaient seulement à évaluer le potentiel schisteux en Algérie. M. Sellal a indiqué que dans les cinq prochaines années, le secteur de l'énergie va entamer la phase préparatoire de l'exploitation à long terme du gaz de schiste par des forages pilotes afin de définir les procédés de production des hydrocarbures non conventionnels. En outre, cette phase préparatoire sera axée sur la formation des cadres de la Sonatrach aux meilleurs procédés de la production du schiste, a enchaîné le Premier ministre qui a annoncé la création prochaine d'une grande école de formation dans ce domaine. En défendant l'option du schiste, M. Sellal a tenu à préciser que son exploitation a été rendue nécessaire par le besoin d'assurer la sécurité énergétique de l'Algérie à très long terme. C'est à ce titre qu'il a souligné que le pays se doit à l'avenir de conforter ses réserves de gaz et de pétrole en vue de maintenir ses volumes d'exportation et, partant, préserver sa position d'acteur actif sur le marché international des hydrocarbures. Prônant la transparence, M. Sellal a révélé qu'avec des réserves de 12 milliards de barils de pétrole et de 4.000 milliards de m3 de gaz, l'Algérie ne serait pas en mesure de maintenir ses volumes d'exportation actuels à l'horizon 2030. D'où la nécessité d'intensifier les efforts d'exploration et de développement en mettant en production de nouveaux gisements de pétrole et de gaz pour renouer avec la croissance en matière de production qui a baissé l'année dernière. "Si les réserves restent en 2030 à leur niveau actuel, nous n'allons couvrir que la demande nationale, il en restera très peu pour l'exportation", a-t-il dit. Revenant sur l'impact environnemental de cette exploitation, le chef de l'exécutif a tenu d'emblée à préciser que son gouvernement, conscient des dangers de cette opération, ne nie pas les aspects négatifs de cette exploitation. "Nous allons prendre toutes les précautions nécessaires pour protéger nos ressources hydriques. Nous n'allons pas prendre le risque de porter atteinte à l'environnement", a-t-il promis. Le président Abdelaziz Bouteflika avait instruit le gouvernement de veiller à ce que la prospection, et plus tard l'exploitation des hydrocarbures schisteux soient menées en permanence avec le souci de préserver les ressources hydriques et de protéger l'environnement. Réuni sous la présidence de chef de l'Etat, il y a quelque jour, le Conseil des ministres avait donné son accord pour le lancement des procédures requises en direction des partenaires étrangers. "Les projets d'accords pour entamer les prospections seront soumis le moment venu à la décision du Conseil des ministres", avait souligné le communiqué du Conseil des ministres. De surcroît, le chef de l'exécutif a affirmé que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait décidé la semaine dernière, dans le cadre du parachèvement du processus de réconciliation nationale, de "lever l'interdiction de sortie du territoire national au profit de certaines personnes". "La seule partie habilitée à interdire à ces personnes de sortir du territoire national est le juge d'instruction", a précisé M. Sellal à cette occasion. Ainsi, le Premier ministre a mis en avant les démarches du gouvernement en faveur du parachèvement du processus de réconciliation nationale avec, notamment "le maintien de la politique de la main tendue aux égarés parallèlement à la poursuite de la lutte antiterroriste".




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