Algérie

Plan B (I)



Plan B (I)
La Présidence Trump continue de faire couler beaucoup d'encre, tant le bonhomme semble pris à son propre jeu paradoxal entre promesses électorales et politique envisagée une fois le titre remporté.Imaginons un instant que la «Patriarchie» (ces adorables vieux messieurs comme David Rockefeller ou George Herbert Walker Bush, ou d'autres que nous ne nommerons pas ici...), a été tellement submergée par le génie politique du candidat Trump, émergeant toujours plus puissant après chaque nouveau scandale, qu'elle a été surprise, laissée sur place, et s'est contentée de grogner en laissant faire. La présidence Trump a été planifiée et minutée en détail par eux-mêmes et leur think tanks (cercles d'influences), estiment bon nombre d'observateurs. Assez simplement, comme ils continuaient leur politique représentée par Hillary Clinton (des guerres et confrontations contre la Russie, contre la Chine, avec des révolutions colorées déstabilisant tout dirigeant politique opposé, qu'il s'agisse de Kadhafi, Moubarak ou même Poutine), ils ont vu qu'ils étaient en train de perdre du pouvoir sur de grandes parties du monde, essentiellement un pouvoir géopolitique. Quand un Président d'une ancienne colonie américaine relativement petite n'a plus peur d'attaquer ouvertement un président américain en le qualifiant grossièrement, et déclarant en Chine la «séparation» de ses Philippines par rapport aux Etats-Unis, quand un pays après l'autre se rapproche d'une coopération économique et politique avec la Russie, avec la Chine et leur cohésion économique grandissante en Eurasie, autour de leurs grands projets d'infrastructures eurasiatique «Une Ceinture, Une Route », il était clairement temps d'installer un Président en forme de Plan B. Le plan B, c'est le magnat des casinos Donald Trump, équivalent à une table rase en politique : une personne possédée par le pouvoir avec un potentiel de chantage qui fait qu'il va pouvoir s'intégrer dans leur programme de leur point de vue (du point de vue de la Patriarchie), un «mâle Alpha» qui est assez doué pour faire peur aux gens. Si nous devions utiliser des définitions psychologiques conventionnelles, on pourrait aisément avancer que le mot sociopathe correspond : «un trouble de la personnalité antisociale caractérisé par un manque d'égard pour les standards moraux et légaux d'une culture donnée.» Le narcissisme serait un autre terme correspondant : «Une extrême suffisance, avec une vision grandiose de ses propres talents et un désir désespéré d'être admiré.» Cela dit, Donald Trump a été mis aux affaires pour préparer l'Amérique à la guerre, une guerre que les banques de Wall Street et le complexe militaro-industriel américain ne sont pas en position de gagner, économiquement ou industriellement ni même autrement : géopolitiquement. Son rôle va être de repositionner des Etats-Unis en leur faveur, de renverser la tendance d'une désintégration de l'hégémonie globale américaine afin, comme Dick Cheney et Paul Wolfowitz l'avaient énoncé dans leur rapport de septembre 2000 du Projet pour le nouveau siècle américain (PNAC), de «rebâtir les défenses de l'Amérique». Afin de préparer cela, une stratégie de tromperie qui va avoir pour but fatal d'affaiblir les liens profonds se développant entre la Russie et la Chine sera une priorité. Elle a déjà commencé. (A suivre)


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