Plan anticancer : le rapport du Pr Zitouni remis au gouvernement à la fin du mois Actualité : les autres articles

Après avoir inspecté les différents services de lutte contre le cancer à travers le pays afin d'établir un état des lieux, le professeur Zitouni, nommé par le président de la République pour mettre en application le «plan cancer», effectue aujourd'hui une visite au Centre Pierre et Marie Curie, à Alger.
Une dernière étape du périple du Pr Zitouni avant de présenter ses conclusions au gouvernement d'ici la fin de ce mois. Une réunion regroupera donc le Pr Zitouni avec l'ensemble des cliniciens de ce centre, où sont traitées plusieurs pathologies, à savoir la sénologie, l'oncologie, la chirurgie, la radiothérapie, l'hématologie et la radiologie. Un centre actuellement submergé et dont tous les services affichent complet. «Nous avons épuisé et dépassé les capacités de toute la structure. C'est pourquoi nous nous retrouvons avec des listes d'attente de malades à tous les niveaux», nous confie un spécialiste qui plaide pour la création de nouveaux centres pour la capitale.
Un travail ardu attend donc le Pr Zitouni pour justement créer un juste équilibre entre l'offre et la demande qui augmente d'année en année. Le Centre Pierre et Marie Curie, qui continue à prendre en charge les malades des quatre coins du pays, s'est distingué ces dernières années par la difficulté à répondre à tous les besoins formulés. Il est effectivement un exemple pour l'accompagnement des malades renforcé par la conviction des praticiens dans l'accomplissement de leur mission de santé publique.
D'ailleurs, de nombreuses propositions ont émané de ces mêmes praticiens pour justement améliorer ce système de santé et assurer une prise en charge adéquate.Des mémorandums, des lettres, des rapports ont été adressés aux différents ministres de la Santé pour effectivement arriver à ce «plan cancer» tant revendiqué. Le Pr Zitouni pourra donc s'en inspirer. «Un excellent travail a été fait en 2009 et 2010 entre les scientifiques et l'administration centrale. Ils se sont penchés sur la question de manière très sérieuse et de nombreuses propositions ont été faites à ce moment-là. Il ne reste qu'à les mettre en application», estime notre interlocuteur.
Parmi ces propositions il est question, a-t-il souligné, de mettre en place une véritable organisation et d'insister sur la coordination entre les cliniciens et les différentes thérapeutiques. Il est important d'arriver à une stratégie nationale qui sera appliquée dans les différents centres du pays et sera coordonnée par la suite par le centre de référence, a-t-il ajouté, avant d'appeler à la mise en place de bonnes pratiques médicales par rapport à un référentiel. D'autres suggestions peuvent donc être discutées aujourd'hui afin de mettre, peut-être, fin à ce drame national qu'est la prise en charge du cancer.