Algérie

Plainte contre le staff médical de l?hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch



Sept mois à peine après la condamnation par le tribunal de Ziadia de deux membres du staff médical de l?établissement psychiatrique Mahmoud Belamri de la cité de Djebel Ouahch survenue après un malheureux suicide d?un pensionnaire, une autre affaire vient secouer encore une fois un hôpital qui croit avoir retrouvé enfin sa sérénité. Un incident que certains prenaient pour un fait banal vient d?entraîner un médecin et un infirmier dans une cabale judiciaire, suite à une plainte déposée par la famille d?un malade qui s?est vu amputer un bras après avoir reçu une injection de Tranxène. Selon les proches du concerné, ce dernier qui séjourne depuis quelques mois à l?EHS de Djebel Ouahch pour soigner des troubles psychique conserve bien ses capacités mentales pour être conscient de son état. Au mois de septembre 2005 et suite à des crises répétées qu?il contracte, il aurait reçu une injection de Tranxène pour voir son état se détériorer quelques heures plus tard. Malgré les assurances de l?infirmier et du médecin traitant, la famille affirme que son malade souffrait des douleurs au bras avec une enflure rougeâtre. Des incidents ayant nécessité une hospitalisation secrète du malade qui fera un passage par plusieurs services du CHU de Constantine avant de terminer sa course au bloc opératoire duquel il sortira avec un seul bras. L?amputation ne passera pas sans provoquer une incidence sur le moral du malade, selon les affirmations de ses proches qui n?hésiteront pas de porter l?affaire devant les instances judiciaires pour tirer au clair les tenants et aboutissants de ce revirement. Parallèlement, à l?enquête menée par les services de sûreté de Constantine, l?administration n?aura pas attendu pour prendre des mesures à l?encontre de l?infirmier qui, selon certaines indiscrétions, n?aurait pas respecté les instructions du médecin, en administrant le traitement au malade par voie intraveineuse au lieu de le faire par voie intramusculaire. Chose qui aurait été infirmée par le médecin-chef du service, qui avance de son côté la probabilité d?une coagulation du sang pouvant survenir à n?importe quel patient. En attendant que les choses se précisent encore plus après les conclusions de l?enquête judiciaire, l?infirmier, qui serait déjà sanctionné par une mise à pied de deux mois, devrait payer encore le prix fort au cas où l?erreur médicale viendrait à être confirmée. Un dossier de plus pour la tutelle qui n?a pas encore réagi jusque-là et qui se retrouve face à une autre situation pas du tout confortable après la fameuse affaire des circonscris de la ville d?El Khroub. Rappelons qu?au mois de mai 2005, le suicide d?un pensionnaire de l?hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch avait provoqué une réaction similaire de la famille du suicidé pour aboutir à une sanction judiciaire secrète à l?encontre d?un médecin et d?un infirmier. Une mesure qui avait suscité à l?époque une vive réaction de la section syndicale du Snapap et qui avait appelé à une mobilisation générale de la famille de la santé pour exprimer sa solidarité avec les travailleurs de l?établissement hospitalier de Djebel Ouahch.


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