Algérie

Plaine de Bir Saf Saf


1 500 ha dévastés par les inondations La plaine de Bir Saf Saf, qui s?étend à perte de vue de Oued Fodda à la limite avec El Attaf (Aïn Defla), a été une nouvelle fois inondée par les crues de l?oued Cheliff. Les eaux ont envahi pratiquement tout le périmètre situé le long de la RN 4 et de la voie ferrée, engendrant de sérieuses pertes aux agriculteurs. On parle de la destruction de plusieurs hectares de céréales et de cultures maraîchères, en plus des dégâts causés aux arbres fruitiers. Les rares fellahs ayant osé retravailler leurs terres cette année ont été, nous dit-on, désagréablement surpris par l?ampleur du désastre qui a mis fin à leurs derniers espoirs. « On croyait que la sécheresse allait durer et qu?on pouvait exploiter normalement nos parcelles. Malheureusement, la nature en a décidé autrement et tous nos efforts sont partis à néant » nous ont déclaré certains d?entre eux, gagnés par le désespoir et l?inquiétude quant au devenir de cette activité dans la région. Dégâts En fait, cette situation n?est pas nouvelle puisque depuis la déformation de l?oued Cheliff, à hauteur de cette plaine, suite au séisme d?octobre 1980, les eaux de ce cours d?eau s?y déversent directement, induisant des dommages importants aux terres agricoles d?une superficie de 1 500 hectares. Devant la persistance du péril, beaucoup de fellahs ont dû abandonner leurs champs et interpeller les autorités sur les répercussions négatives d?une telle catastrophe sur la vie socioéconomique de la région. Plusieurs ministres de l?Agriculture et de l?Hydraulique, des gouvernements qui se sont succédés, s?étaient rendus sur les lieux depuis 1987 en promettant de régler cet épineux problème, à travers notamment la remise en l?état du lit de l?oued et la construction de digues de protection de la plaine. Malheureusement, force est de constater que ces engagements n?ont pas été tenus, laissant les agriculteurs livrés à eux-mêmes, sans aucune perspective d?avenir, ni un début de solution à l?horizon. Même la menace sur la voie ferrée Alger -Oran, qui passe à côté de la plaine, ne semble pas inquiéter outre mesure ces responsables. En attendant une éventuelle réaction de ces derniers, l?état de cette étendue ne fait que s?aggraver avec la prolifération de plantes sauvages et d?obstacles de différentes natures qui entraveraient sérieusement la remise en valeur de cette plaine, réputée autrefois pour ses récoltes abondantes d?agrumes et de légumes.
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