Publié le 08.08.2024 dans le Quotidien d’Oran
par El-Houari Dilmi
«Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fixé la sécurité alimentaire comme la propriété des priorités du pays, puisqu'elle est intimement liée à notre capacité de s'adapter et à notre résilience face à la problématique du changement climatique», a estimé, hier mercredi, Fattoum Lakhdari, chercheuse agro-écologiste. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Fattoum Lakhdari a expliqué que le prochain président de la République «aura sur lui de relever le challenge du changement climatique puisque ce phénomène même s'il est naturel sur le plan biophysique, interfère avec toutes les activités humaines, y compris le développement économique du pays».
L'une des conséquences du changement climatique étant les mouvements migratoires vers le Nord. «Quand des populations n'ont plus de quoi se nourrir, l'instinct de survie les pousse à quitter leurs territoires en quête de conditions de vie moins pénibles», a encore estimé la chercheuse algérienne. «Et alors que les effets délétères du changement climatique commencent à se faire sentir le long de toute la rive sud de la Méditerranée, «il faut savoir que la sécurité alimentaire et la sécurité hydrique sont intimement liées, et l'urgence de l'heure justement est de faire des efforts pour économiser la moindre goutte d'eau», a souligné l'invitée de la Radio. Et d'ajouter : «La stratégie adoptée par les pouvoirs publics, grâce notamment au plan national climat, est certes une bonne chose mais cette stratégie reste à peaufiner, comme par exemple la création d'un Conseil scientifique multisectoriel, une sorte de Task force directement rattachée à la présidence de la République et chargée du suivi des outils d'évaluation du plan national climat». «Mais l'évaluation ne doit surtout pas se faire sur la base de chiffres et de documents, mais par des équipes spécialisées sur le terrain pour mieux mesurer les effets du changement climatique et agir en conséquence», a tempéré Dr Fattoum Lakhdari. «La relance du barrage vert par le président Tebboune est une très bonne chose, mais il faut élargir ce barrage à tous les territoires, y compris le Sahara et le nord du pays où les incendies ont détruit des forêts entières et dégradé le couvert végétal», a encore expliqué l'hôte de la Radio, ajoutant qu'il est «urgent aujourd'hui d'élaborer une cartographie des zones à reboiser chacune en fonction de sa situation géographique et climatique», a-t-elle conclu.
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Posté Le : 10/08/2024
Posté par : rachids