Victimes, mais aussi otages sont devenus les enfants, dans une société en perte de valeurs.De simple fait divers, la violence faite aux enfants est devenue un grave phénomène de société. Notamment avec les enlèvements qui ont défrayé la chronique, particulièrement cette année. Victimes, mais aussi otages sont devenus les enfants, dans une société en perte de valeurs. L'association Nama pour l'enfance et la jeunesse a organisé, hier, au Centre islamique de Béjaïa, sa deuxième rencontre sur la violence contre les enfants. Il faut dire que le sujet est d'actualité notamment avec les enlèvements mais aussi la violence subie et par les femmes et par les enfants plus particulièrement. Trois conférences ont été données respectivement par le chef de service de la police en charge de la protection de l'enfant, M. A. Chakfa, le président de l'association Nama, et le Dr A. Guerguaa sur le thème "Violence faite aux enfants".Dans sa communication, le chef de service de la police en charge de la protection de l'enfant a évoqué trois catégories principales de violences : les violences physiques, les violences psychologiques et les violences sexuelles. Des violences faites aux enfants, précise l'orateur, dans les milieux parentaux, dans les milieux scolaires ou dans la société en général.Après avoir souligné les efforts déployés par l'Etat algérien dans le domaine de la protection de l'enfant, M. A. Chakfa signale que son service mène des investigations sur les violences faites aux enfants en s'appuyant sur la langue des chiffres de l'année en cours. "Nous avons traité pas moins de 87 affaires de violence faite aux enfants durant cette année dont la plupart sont des filles", a-t-il soutenu. Et de souligner en substance que "généralement ce sont des violences physiques pour cause d'échec scolaire". Beaucoup de familles continuent à accorder une grande importance aux résultats scolaires. Les violences sexuelles, il y en a aussi mais sans que l'orateur en donne les statistiques y afférentes quand bien même elles feraient régulièrement l'actualité quotidienne. Il fera remarquer que les atteintes physiques aux enfants sont faites aux adolescents, scolarisés dans le moyen ou le secondaire. L'intervenant n'a pas manqué de rappeler le numéro vert 104 pour alerter son service de police en cas de rapt d'enfant. Un phénomène qui a pris des proportions alarmantes ces dernières années. Faits divers, qui ont été largement suivis de commentaires dans les médias, la presse écrite et sur les réseaux sociaux.Le président de l'association Nama, M. D. Chaâlal, a, quant à lui, axé sa communication sur la violence contre l'enfant et la société. Dans toutes les violences, il ressort que les violences faites aux enfants sont les plus cachées, car jugées taboues. C'est l'omerta et les causes de ces violences sont diverses. Il en a énuméré quelques-unes.Et enfin, le Dr A. Guerguaa, psychologue, a fait une intervention sur la violence contre les enfants et ses psychotraumatismes.L. Oubira
Posté Le : 25/12/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : OUBIRA L
Source : www.liberte-algerie.com