Mère nature se réveille sous le chant clément du coucou pour exhiber son plus beau tapis écologique. Rien ne vaut un tel spectacle à ciel ouvert. La dynamique du renouveau s'engrange dans son rendez-vous cyclique pour stimuler la biodiversité en panne de soins. Le chemin des bois et des champs est ouvert pour les pique-niques avec la sempiternelle menace de dégradation. Dans la plus prisée forêt de Baïnem hautement symbolique pour le risque incendie, les randonneurs s'apprêtent, encore une fois, à faire le lit des feux de forêts en abandonnant les produits inflammables pour couver les grandes chaleurs à effet de serre. Dans l'immensité de cet univers vert, il y a du bonheur à ramasser. L'agriculture forestière reprend ses droits sous le signe de l'émission de gaz réduit par les accords de Kyoto dont nous sommes signataires. ÂLes défenseurs de la nature seront mis à rude épreuve pour la grande campagne de butinage des abeilles afin de donner le meilleur miel aux arômes champêtres. C'est aux abords de la ruche qu'on reconnaît le travail de la «reine». Il y a fort à parier que les bienfaits climatiques nous annoncent l'opulence des grands jours. Tout est paré pour une belle saison. Le retour de l'hirondelle, même s'il ne fait pas encore le printemps, a de bonnes raisons de revenir titiller l'environnement. Dans cette vision panoramique, le temps des fleurs vient de débuter timidement avec l'éclosion des premiers bourgeons. Les vacances scolaires à peine entamées nous révèlent l'ampleur du décor dans lequel vont s'engouffrer les enfants pour passer les fêtes de printemps dans les vertes mais pas mûres prairies. Il y en a de toutes les couleurs sauf pour les braconniers qui ne reconnaissent toujours pas le droit de vie à la faune et la flore. Déjà, sur le flanc des collines, l'abattage clandestin du bois pour charbon est venu déteindre sur la nature. Même les poseurs de pièges pour volatiles ont repris leur basse besogne pour ralentir l'épanouissement de l'environnement, violemment soumis au vandalisme. On devrait, toutefois, faire appel à une « police verte » pour réprimander toute action contre nature. Les législateurs sont interpellés pour pondre des lois rigoureuses et sévir contre les fréquentes violations. On ne serait que mieux protégés par de telles actions effectives pour rendre à la nature ce qui appartient à Dieu. Aujourd'hui, le déséquilibre engendré par le trou d'ozone nous met en phase avec un processus de raz de marée écologique qui risque de nous plonger dans le «day after».Mohamed Bentaleb.
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Posté Le : 21/03/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mohamed Bentaleb
Source : www.horizons.com