Algérie

Plaidoyer pour une méthode bio



Ces insectes continuent à  proliférer, d'autant plus que ce ne sont pas les espaces humides, favorables à  leur propagation, qui manquent. Les spécialistes soutiennent que c'est le traitement chimique qui a montré ses limites, estimant que les insecticides utilisés ne sont pas efficaces et les doses ne sont pas respectées. L'autre faille est en rapport avec l'inefficacité de la méthode de lutte et le non traitement de tous les points infestés. Houria Belghiche, biologiste, pense que «Annaba étant une ville marécageuse, toutes les caves de ses immeubles sont toujours inondées d'eaux et leur vidange est difficile, voire impossible, parce qu'elles se remplissent une semaine seulement après avoir été vidées». Et de préciser que «le combat chimique est toujours de rigueur, bien qu'il soit néfaste pour la santé publique». La biologiste suggère en substitution le traitement appelé BTI (Bacillus Thuringiensis sous espèce israelensis), son plaidoyer est étayé d'arguments évoquant une expérience concluante au niveau de la commune de Annaba en 2007, où pendant 3 mois, de janvier à  mars, on a été traitées les caves des immeubles et les eaux  qui stagnent au niveau des quartiers où vivent les larves de moustiques. «Ce traitement a donné de bons résultats (100 % de mortalité de larves). Biodégradable, le   produit a réussi dans les eaux claires et usées. Pour ces dernières, il suffit d'utiliser le dosage approprié. Mais on n'a pas continué à  travailler avec ce traitement biologique», estime-elle, avant d'expliquer qu'il existe également un autre type de lutte biologique utilisant le «Gambusia affinis», un petit poisson qui se nourrit de larves de moustiques. C'est également un procédé déjà utilisé en plusieurs endroits de la ville (marécage de la cité El Rym, Oued Seybouse au pied de l'Eglise Bouna, Oued El Gantra…). Ce poisson est disponible, le reste est une question d'option.       
 


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