Algérie

Plaidoyer pour une éducation aux médias



La désinformation, dont découlent souvent les fausses informations (Fake News) continue de sévir. La riposte se fait toujours attendre. Que faire devant ce phénomène' La meilleure solution semble être l'éducation aux médias. Pour lutter contre les Fake News, les lecteurs, donc les citoyens, doivent être bien "armés" pour distinguer l'information vraie de la fausse. Tout le monde va devoir s'impliquer dans cette démarche. L'éducation aux médias équivaut à vulgariser le monde des médias dès le plus jeune âge et cela devrait également toucher les adultes.La solution de l'éducation aux médias n'est pas préconisée uniquement à l'étranger. Ses défenseurs sont également algériens. L'expert en digital, Ahmed Benzelikha, est l'un d'eux. Il y a environ deux mois il avait défendu cette conception. C'était lors d'un conférence au siège de la Commission Nationale pour l'UNESCO à Alger (dont il est le président du comité communication et information) qu'il avait animé conjointement avec l'italien Andrea Cariola (de l'UNESCO Maghreb pour la Communication) (voir vidéo en dessous). Ahmed Benzelikha avait, entre autres, insisté sur le fait que "l'éducation aux médias était un excellent rempart devant la désinformation".
Parmi les nombreuses recommandations de la rencontre il y avait cette urgence de créer des modules au niveau des universités, pour former les étudiants, et également les futurs formateurs des jeunes générations.
Ces initiatives certes sont au centre de plusieurs démarches en Occident, mais il y a néanmoins,dans le monde musulman, des démarches incitant à ne pas laisser le terrain uniquement aux "autres". Ainsi, en juillet 2017, le Centre de Genève pour la promotion des droits de l'homme et le dialogue global (Centre de Genève), avait lancé un cycle de formation pour les journalistes à Dubaï (Emirats Arabes Unis). Etaient présents à cette rencontre le président du Conseil d'administration de l'ONG, le Dr Hanif Hassan Ali Al Qassim, ainsi que l'ex ambassadeur de l'Algérie à l'ONU, Idriss Jazairy (également directeur exécutif de Centre). La rencontre, à laquelle avaient participé plusieurs journalistes représentant différents médias arabes, a été une occasion pour les conférenciers (dont l'auteur de ces lignes), venus de différents horizons, d'apporter leurs "touches".
L'essentiel du travail effectué lors de cette formation était basé sur la nécessité d'ouvrir les yeux sur les enjeux de tous les conflits et tensions que subis le monde musulman. La formation des journalistes entre ainsi dans cette éducation aux médias qui devrait être "semée" et partagée. Autour de la thématique des droits de l'Homme, les conférences de Dubaï ont été une occasion de revenir sur l'histoire des musulmans et sur la nécessité de se défendre tout en protégeant ses principes et ses repères. Le suivisme préconisé par certains et subi par d'autres, n'est pas une fatalité. L'espoir doit renaître et pour cela il vaut mieux agir que réagir (qui souvent arrive trop tard).
Rencontre, à Dubaï avec Dr Hanif Hassan Ali Al Qassim, Président du Conseil d'administration du Centre de Genève

Rencontre, à Dubaï, avec le Pr Mohamed Amin El-Midani (Président du Centre Arabe pour l'Education au Droit International humanitaire et aux Droits Humain) autour des Droits de l'Homme dans le monde arabo-islamique
C'est que l'impact des médias sur la société devient de plus en plus important et imposant. D'où la nécessité de donner aux citoyens le maximum de « clés » pour pouvoir assimiler tout ce que ça implique comme responsabilités. Rester les bras croisés ne peut pas être une solution. Les défis sont énormes et l'implication de tout le monde est une urgence.
L'incubateur citoyen
La Rédaction Digitale de « Liberté » (#RDL) s'est impliquée depuis plus de deux ans dans cette perspective, celle . Les partenariats réalisés (et toujours en cours) avec plusieurs universités, écoles et organisations, ont permis à des centaines de jeunes (la majorité sont des étudiants) de découvrir le monde des médias. Le travail est d'autant intéressant que tous ceux qui se sont « engouffrés » dans cette expérience inédite n'avaient préalablement aucune relation avec ce secteur. Il suffit de voir le « profil » des partenaires pour avoir une idée. Jouant à fond son rôle d'incubateur la #RDL a ainsi donné à ces jeunes la possibilité de s'exprimer et d'apporter une plus-value au paysage médiatique algérien. C'est également une manière de les impliquer sur des sujets qu'ils pensaient « lointains » et inabordables. D'ailleurs, au fur et à mesure, plusieurs idées reçues, selon leurs propres témoignages, ont pu être « éclaircies ». Et le challenge est toujours en cours. Les nombreuses éditions spéciales réalisées par la #RDL en collaboration avec les clubs estudiantines et les organisations, et cela depuis 2016, rentrent dans ce cadre.
Espérons que toutes ces démarches vont prendre plus d'importance, et surtout vont se généraliser. Le temps n'est plus aux lamentations, mais aux actions.
Salim KOUDIL
@SalimKoudil
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