Algérie

Plaidoyer pour une démocratie participative



Plaidoyer pour une démocratie participative
Ali Benflis a plaidé, hier, à Ouargla, où il a animé un meeting de campagne, la cause des citoyens du Sud qui devraient « jouir de leur pleine citoyenneté, à l'instar de tous les Algériens ». Mettre fin aux disparités entre le Sud et le Nord figure, ainsi, parmi ses priorités, comme il l'a précisé aux habitants d'Ouargla, à la maison de culture Moufdi-Zakaria. M. Benflis considère qu'il est inadmissible que des populations endurent de problèmes. « Il faut aller dans le sens souhaité par le peuple », a-t-il précisé, affirmant que « seule l'éradication de la fraude et de la corruption peut redresser le pays ». De ce fait, il dira que « la thèse de la main étrangère ne tient pas la route » et qu'il faut prendre à bras-le-corps les préoccupations des citoyens au lieu de leur imputer toutes les défaillances. Pour illustrer ses dires, il a rappelé que la loi sur les hydrocarbures de 2006 est antinationale et qu'elle a « été amendée suite à des pressions ». « Le sol et les ressources algériens sont souverains et doivent être préservés, comme l'avaient fait nos valeureux martyrs », a-t-il soutenu. Revenant aux conditions dans lesquelles se tient la campagne électorale, l'ancien chef de gouvernement a souligné que « ceux qui font dans l'insulte sont en train d'attiser la fitna et ignorent l'éthique politique ». Il a demandé à l'assistance de veiller au contrôle des urnes le jour du scrutin et appelé les jeunes à « arracher leurs droits légitimes pour participer à la prise de décisions ». M. Benflis dit miser sur la « démocratie locale ». La démocratie participative qui n'exclut aucune frange de la société et qui consacre la pleine citoyenneté aux jeunes qu'il qualifie de « locomotive de l'économie ». Il faut recourir « au suffrage universel » pour tout ce qui a trait aux richesses nationales, dira-t-il. Il a souligné qu'il n'est pas contre les « investissements étrangers » à condition d'exiger la préférence nationale. L'ancien chef de gouvernement a fait savoir que s'il est élu le 17 avril pour présider aux destinées du pays, il « réviser la loi sur la corruption et donnera la chance aux personnes intègres et propres ». M. Benflis a également promis de « mettre fin à tous les conflits locaux et faire prévaloir la sagesse pour que le choix du citoyen soit respecté ». A El Oued, Benflis a plaidé pour l'institution d'un ministère domanial afin d'empêcher le détournement des terres, tout en critiquant la gestion actuelle de cette question. Il a également affirmé que les richesses de la région doivent être valorisées pour que l'Algérie devienne un pays exportateur de dattes, d'olives et de pomme de terre. Il a par ailleurs insisté sur le bannissement de la culture de la violence. « Tous les problèmes doivent se régler par le dialogue », a-t-il dit, tout en dénonçant la culture de l'impunité. Benflis a déclaré ne pas quitter la course à la présidentielle tout en étant conscient des menaces de fraude. « L'Algérie appartient à tous les Algériens. Ma lutte pour le droit à la citoyenneté et à la démocratie va se poursuivre », a-t-il affirmé.




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