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Plaidoyer pour une banque des yeux Société algérienne d'ophtalmologie



Plaidoyer pour une banque des yeux                                    Société algérienne d'ophtalmologie
Une situation décriée par la Société algérienne d'ophtalmologie hier, à l'hôtel Hilton, Alger, lors du 27e symposium national d'ophtalmologie. Une rencontre dédiée aux pères fondateurs de l'ophtalmologie algérienne, notamment le professeur Mohamed Aouchiche, décédé en 2011.
Le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, a affirmé que désormais, l'assise juridique existe avec la création de l'Agence nationale de greffes d'organes de tissus et de cellules. Le ministre n'a pas manqué de souligner les efforts de l'Etat en matière de santé : « Nous sommes passés à un budget de 404 milliards de DA et disposons des moyens nécessaires », a-t-il dit en déplorant le déséquilibre dans la couverture médicale. D'après le ministre, « 1551 lits sont dédiés à l'ophtalmologie, à travers les secteurs sanitaires du pays. Toutefois, seulement 332 spécialistes pratiquent dans le secteur public contre 900 dans le privé ». Une situation, selon Ould Abbès, en voie de résolution avec « le renforcement de l'effectif le mois en cours, avec 60 nouveaux spécialistes dans le cadre du service civil ».
Le ministre n'a pas manqué de souligner que durant le premier trimestre de l'année, l'Algérie a « importé 430 greffons contre 666 pour l'année 2011 et 124 pour l'année 2010. Le coût d'un seul greffon est de l'ordre de 197 000 DA ». Appelant toutefois à « développer la chirurgie de la cataracte qui concernera une population de 3 millions d'ici 2015 puisqu'on aura une augmentation de 800 000 personnes âgées, a-t-il expliqué. Il rappellera, en outre, le dysfonctionnement relatif à la demande de fourniture d'équipements. Pour 61 services d'ophtalmologie, 100 demandes d'équipement ont été formulées. Cela a généré des situations inextricables puisque des plateaux performants ont été retrouvés empilés dans des secteurs sanitaires où il n'existe même pas d'ophtalmologiste.Pour le président de la Société algérienne d'ophtalmologie, Pr Amar Ailem, « la greffe de la cornée est parfaitement maîtrisée en Algérie. Le seul problème, ajoute Dr Ailem, se pose en termes de « disponibilité de cet organe qui provient de personnes décédées pendant l'heure qui suit leur décès ». La législation algérienne sur la greffe des organes qui date de 1985 est « totalement inadaptée, elle ne nous permet pas de répondre aux besoins des malades sans faire appel à l'importation de la cornée à partir des Etats-Unis », a souligné le Pr Ailem.
Lors de cette première journée du symposium, des prix (médaille d'or, du prix SAO et du prix Chauvin, Baush et Lomb, attribué par la SAO), ont été décernés à titre posthume au Pr Mazouni, à un professeur italien et à six maitres-assistants de l'école d'ophtalmologie d'Oran dont cinq femmes.


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