Plaidoyer pour leur intégration dans des classes normales

L'Association des parents d'enfants souffrant d'autisme ou de troubles du spectre autistique a plaidé, hier à Alger, pour l'intégration de leurs enfants dans des classes normales au sein des établissements éducatifs. Membre de cette association, la mère d'un enfant autiste de 7 ans a indiqué avoir été contrainte d'inscrire son enfant dans une école privée après que toutes les portes lui aient été fermées au niveau des écoles publiques. Affirmant qu'un grand nombre d'autistes "ont la capacité de poursuivre leurs études dans les classes normales au sein des écoles publiques", cette mère a lancé un appel aux pouvoirs publics pour permettre aux enfants autistes de poursuivre leur scolarité au sein des classes normales. La célébration, le 2 avril, de la Journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme doit être, pour les pouvoirs publics, l'occasion se pencher sérieusement sur la prise en charge de cette catégorie et sur les moyens de changer la vision de la société sur cette maladie. Pour le Pr Abdelmadjid Tabti, chef du service de pédopsychiatrie de Chéraga, la prise en charge de l'autisme a connu une réelle amélioration, notamment après le lancement, par le ministère de la Santé, d'un programme national dédié à ces troubles et l'ouverture de centres spécialisés par le ministère de la Solidarité nationale, le ministère de l'Education et la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas).Dans le même contexte, la directrice de l'Action sanitaire et sociale à la Direction générale de la Cnas, Mme Nassima Merad Boudia, a fait état de la prise en charge de 28 enfants autistes, tant au niveau des 30 crèches relevant de la Caisse à travers le territoire national que des centres situés à Alger-Centre et Kouba, précisant que le centre de Didouche Mourad a été exclusivement dédié à cette catégorie après l'augmentation de la demande à hauteur de 48%.
De son côté, le Dr Amel Fodil Bey, spécialiste en communication, a présenté un exposé sur les moyens faciles à travers lesquels, les familles peuvent communiquer avec leurs enfants et faire face à l'image négative de la société dans le but d'atténuer leur inquiétude.
APS