Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se sont réunis, hier, avec leurs partenaires non-Opep, afin de fixer leur niveau de production pour février. Début décembre 2020, l'alliance Opep+ avait décidé d'augmenter sa production de 500 000 barils par jour durant ce mois de janvier 2021.L'Opep+ devait initialement augmenter la production globale de ses membres de 2 millions de barils par jour en janvier, avant qu'un accord de dernière minute ne soit trouvé lors de sa précédente réunion de septembre, fixant l'augmentation de janvier à 500 000 bj seulement. Les perspectives de la demande pour le premier semestre de l'année en cours ne plaident pas en faveur d'un assouplissement des coupes de production.
Les mesures de confinement pourraient être prolongées dans de nombreux pays consommateurs de pétrole, dont ceux d'Europe, ce qui pourrait freiner la demande dans les prochains mois. Cette perspective de faible croissance de la demande durant le 1er semestre de l'année en cours fait dire à certains analystes que l'Opep+ jouera la sécurité et choisira de renoncer à toute nouvelle augmentation de la production pour le mois de février.
Cependant, sur l'année 2021, l'économie mondiale devrait croître de 4,4%, selon les projections du secrétaire général de l'Opep, Mohamed Barkindo. Sur l'évolution du marché durant cette année, le SG de l'Opep prévoit que "la demande de pétrole brut passera de la marche arrière à la marche avant et augmentera à 95,9 mb/j...". "Les pays non-membres de l'OCDE seront aux commandes avec une croissance d'environ 3,3 mb/j", a-t-il indiqué. Selon lui, les pays participant à la réunion d'hier "sont prêts à ajuster les niveaux de production en fonction des conditions et développements du marché pétrolier international".
Les fondamentaux du marché plaident en tout cas pour le maintien des coupes actuelles de production, d'autant plus que l'offre de l'Opep s'inscrivait en nette hausse après le retour sur le marché de la production libyenne. Lors d'un point de presse tenu peu avant le début des travaux de cette 25e réunion du comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) et la 13e réunion ministérielle Opep+, le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, a fait savoir que le prix du baril pourrait se maintenir au-delà de la barre des 50 dollars, au moins durant les six premiers mois de 2021, si les pays participants parviennent aux décisions permettant de préserver les cours actuels du marché pétrolier. Abdelmadjid Attar s'est montré confiant quant à l'issue de la réunion, plaidant ouvertement en faveur du maintien des réductions actuelles de la production.
"Jusqu'à aujourd'hui, nous avons toujours pris des décisions qui ont préservé les cours, le Brent est à 52 dollars et le Sahara Blend dépasse les 50 dollars", a-t-il fait observer, soulignant, dans la foulée, que compte tenu des données actuelles, "il serait souhaitable pour nous de ne pas augmenter la production durant le mois de février, afin de ne pas impacter les marchés".
Ali Titouche
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Posté Le : 05/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali TITOUCHE
Source : www.liberte-algerie.com