Plaidoyer pour la normalisation

Ceux-ci intervenaient, hier, lors de la première journée de la 8e édition du Séminaire international sur les technologies du béton, organisée par le groupe Lafarge Algérie à Alger. «Le béton prêt à l’emploi est un choix incontournable. On ne peut pas s’amuser à faire n’importe quoi !», s’exclame Mohamed Nadjib Oudjit, professeur à l’institut de génie civil à l’université de Bab Ezzouar.
Ce dernier est largement revenu sur la norme NA 16002, relative à la fabrication en usine de béton prêt à l’emploi. Selon lui, cette nouvelle norme impose des règles strictes à respecter pour la pérennité des ouvrages. L’application de cette norme, selon ses explications, favorise la sécurité et la fiabilité des bétons produits, assure une meilleure durabilité des ouvrages, permet de préciser la responsabilité des intervenants dans le processus de construction et amoindrit les risques de détérioration selon le lieu d’implantation des ouvrages.
M. Oudjit souligne qu’il est temps d’assurer des formations adéquates en direction des ouvriers.
De son côté, Daoudi Azizi, directeur du laboratoire Cetim, a évoqué la norme 433, laquelle définit les ciments destinés aux travaux dans les milieux (eaux ou sols) à haute teneur en sulfates. D’après lui, le choix du type de ciment et son dosage dépend à la fois des performances recherchées, à savoir les résistances mécaniques ou la résistance (l’endurance) aux agents agressifs.
Chercheur à l’université de Grenoble, Pierre Yves Bard estime, quant à lui, que la réalisation des ouvrages doit intégrer certaines
nouvelles technologies dans le sens de prévenir les risques sismiques. Evoquant l’Algérie, il met l’accent sur la nécessité de «bien bâtir», d’autant plus que le risque sismique n’est très élevé que dans le nord du pays.
Cet expert soutient que les autorités doivent mettre le paquet pour inculquer la «culture du séisme» comme c’est le cas au Japon.
Par ailleurs, les travaux du séminaire devront se poursuivre aujourd’hui avec la programmation d’une dizaine de communications, répartis en deux ateliers portant, entre autres, sur les performances et la durabilité
du béton et la gestion du bâti existant.