Algérie

Plaidoyer pour la mobilisation de l'investissement en Algérie


Le directeur du Centre arabo-africain d'investissement et de développement, Ahmed Amine Boutalbi, a présenté, hier, les avantages qu'offre l'Algérie en matière d'investissement, invitant les hommes d'affaires africains et arabes à venir dans le pays pour faire fructifier leur argent. "Vous serez ravis de saisir des opportunités commerciales et économiques dans des secteurs aussi variés que l'énergie, le tourisme, l'industrie, les nouvelles technologies, la construction... Venez visiter cette terre d'Algérie, investissez, elle vous le rendra bien", s'est-il enthousiasmé dans son discours d'ouverture à un séminaire sur l'investissement, organisé à l'hôtel Sheraton.Pour sa part, le secrétaire général du ministère du Tourisme, Ahmed Kacimi, présent à cette rencontre, a estimé que l'Algérie fait partie, aujourd'hui, des pays ayant profondément modifié leur législation de manière à la rendre plus propice à l'investissement étranger, citant en exemple le code des investissements qui a été changé en 2016. Kacimi a, par ailleurs, indiqué qu'un bon paquet de projets ont eu l'aval des autorités compétentes pour leur mise en ?uvre dans le tourisme. Il a, sur un tout autre plan, affirmé que l'Algérie s'apprête à mettre sur le marché une série de produits bancaires dans le cadre du développement de la finance islamique, une déclaration qui s'adresse en grande partie aux pays du Golfe qui ont massivement investi dans ce type de produit.
M. Youssoufou, conseiller du président nigérien, était également de la réunion. Il a estimé encore faible le volume des échanges commerciaux interafricains. Il le situe à 15% sur le continent, contre 50% en Asie, 60% en Europe et 20% en Amérique latine. M. Youssoufou relève que les banques africaines n'accordent pas d'importance au financement des activités commerciales. Pourtant, la capacité d'absorption des marchés financiers africains est importante.
Elle est très élevée dans le cas de l'Afrique du Sud, de l'Egypte et de Maurice. Youssoufou a, par ailleurs, évoqué le flux des investissements étrangers en Afrique, citant quelques chiffres fournis par la Cnuced. Et d'indiquer : en 2016, par exemple, les flux d'investissement directs étrangers (IDE) à destination de l'Afrique ont continué de reculer pour s'établir à 59 milliards de dollars, soit un recul de 3% par rapport à 2015, selonl'édition 2017 du World Investment Report, le rapport mondial sur les investissements que publie chaque année
la Conférence des nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced).
D'après le document, l'intérêt des investisseurs pour l'Afrique subsaharienne a faibli avec la stagnation des prix des produits de base. Le résultat, c'est que les IDE en direction de l'Afrique subsaharienne ont chuté de 7% pour se situer à 45 milliards de dollars, alors que dans la partie nord du continent, c'est la vigueur des flux qui a tiré vers le haut les IDE en direction de la région avec une augmentation de 11%, soit 14,5 milliards de dollars. Les flux à destination de l'Egypte, en hausse de 17%, à 8,1 milliards de dollars, ont surtout été stimulés par la découverte de réserves de gaz par des entreprises étrangères.
Youcef Salami
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