Algérie

Plaidoyer pour la levée des contraintes



? La journée d'étude sur l'exportation des matériaux de construction, organisée par l'entreprise portuaire de Djen Djen, lundi, à Jijel, a soulevé le problème des contraintes qui se dressent devant cette activité et qu'il faut lever.Segment inscrit dans la politique de diversification des exportations, prônée par les pouvoirs publics, ce rendez-vous, dont la deuxième édition a été reportée l'année passée pour cause de pandémie de coronavirus, a rassemblé de nombreux intervenants dans ce créneau.
Les représentants de groupes cimentiers algériens et d'AQS, l'entreprise en charge du complexe sidérurgique de Bellara, ont, tour à tour, insisté sur l'amélioration des moyens logistiques d'exportation au port de Djen Djen et dans les autres bassins portuaires du pays pour aller vers une meilleure maîtrise des opérations d'exportation.
Les mêmes intervenants ont, cependant, déploré qu'en Algérie, il n'y a que trois ports : Annaba, Oran et Djen Djen, aux tirants d'eau de plus de 12,5 m, pour permettre des opérations d'exportation dans des navires de plus de 40 000 tonnes.
À ce titre, ont-ils averti, l'Algérie risque de perdre sa position de leader méditerranéen qu'elle a acquise dans l'exportation du ciment avec le retour sur le marché de certains pays, tels que la Turquie, si les contraintes ne sont pas éliminées.
L'on a aussi insisté sur la réduction des délais de traitement des navires et du temps du fret. D'autres contraintes bancaires dues à l'absence de banques algériennes en Afrique ont été relevées par les intervenants, rendant compliquées, selon eux, les opérations d'exportation de ce produit.
Les opérateurs ont également plaidé pour la mise en place d'un réseau routier vers les marchés africains pour l'exportation du ciment algérien, qui offrent une grande opportunité pour l'excédent du produit. Cet excédent représente quelque 15 millions de tonnes à placer dans un marché mondial à forte concurrence.
L'exportation des matériaux de construction peut représenter, selon les données présentées, une proportion de 10% des 5 milliards de dollars d'exportation hors hydrocarbures, fixés comme objectif à atteindre d'ici à la fin de l'année.
Le directeur d'AQS, Sofiane Chaïb Chetti, qui produit de l'acier à Bellara, a, de son côté, fait part d'une prévision de 300 000 tonnes à exporter pour un montant de 200 millions de dollars au 31 décembre 2021 à expédier depuis le port de Djen Djen. "Nous sommes au cinquième navire", a-t-il rappelé, insistant sur l'amélioration des moyens logistiques du port.
Réagissant à ces remarques, Abdeslam Bouab, directeur de l'EP de Djen Djen, est intervenu pour mettre en avant les données techniques de cette infrastructure portuaire, qui a un tirant d'eau atteignant les 18 m et pouvant accueillir des navires d'un changement de 60 à 150 000 tonnes et une capacité de traitement de 8 500 tonnes/j.

Amor Z.


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