Algérie

Plaidoyer pour l'ouverture de la plage de Beni Ferguene



Des voix, de plus en plus nombreuses, demandent l'ouverture de la célèbre plage de Beni Ferguene, à l'extrême nord-est de la wilaya de Jijel. Seule fenêtre sur la mer pour la commune d'El-Milia, cette plage est fermée durant la saison estivale depuis plus de deux décennies. Pour les raisons évidentes que l'on peut deviner, elle est bannie de la liste des plages à ouvrir pour les saisons estivales.Sauf que pour les natifs de la région et les amoureux de ses rivages qui s'étendent sur une dizaine de kilomètres, l'amélioration de la situation sécuritaire est un facteur qui plaide en faveur de sa réouverture. Avec le retour du calme, les habitants ont cultivé l'espoir de renouer avec la vie d'antan au sein de cette région. "L'ouverture de cette plage est indispensable pour le désenclavement de Beni Ferguene.
Il n'y a plus rien à craindre, nous vivons ici depuis quelques années déjà et nous espérons que les autorités se penchent sur la réhabilitation de cette région et de sa côte", confie-t-on. Créée pour porter la voix de cette région à vocation agro-touristique, une association locale baptisée Al-Amal ?uvre, à son tour, pour l'ouverture de la plage et le développement de Beni Ferguene.
Son président, Baïli Fouaz, en appelle d'ailleurs aux autorités pour son désenclavement. Pour lui, ces plages sont des atouts touristiques à ne pas négliger. Beni Ferguene aurait pourtant pu connaître un autre destin que celui de zone d'ombre si seulement on lui avait accordé plus d'intérêt.
"Elle est une zone touristique négligée", assène M. Baïli. Il convient de noter que dans un récent rapport les élus de l'APW se sont interrogés sur le maintien de l'interdiction de l'activité estivale dans cette région. Les mêmes interrogations sont soulevées chaque année à l'approche de la saison estivale par des habitants de la commune d'El-Milia et des wilayas de Constantine, de Mila, de Skikda et d'autres régions, séduits par les atouts de ce littoral.
"L'ouverture de cette plage est dans l'intérêt de l'APC d'El-Milia, qui continue à enregistrer un manque à gagner sur le plan économique à cause de cette fermeture", déplore-t-on également dans un contexte où on peine à dénicher des rentrées d'argent au profit de cette municipalité. Au-delà de ces v?ux, cette région connaît une dérive écologique tant décriée et dénoncée.
Son malheur, comme le clame le président de l'association Al-Amal, est cette sablière qu'on exploite à outrance sans le moindre impact sur son développement. "Nous assistons quotidiennement au spectacle de ces camions surchargés qui font la course au sable, endommageant la route.
Le pire est que nous n'avons rien bénéficié de cette sablière qui porte un sérieux préjudice à l'environnement, à l'élevage, à l'apiculture et à l'agriculture et retarde l'ouverture de la plage", regrette le président de l'association Al-Amal.

Amor Z.


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