Algérie

Plaidoyer: pour l'effacement des dettes des agriculteurs



En prévision des assises du 3ème congrès de l'Union des paysans algériens indépendants (UPAI), programmé pour le mois de novembre prochain, une rencontre régionale regroupant 17 wilayas de l'Est a eu lieu hier au centre culturel Ibn Badis. Cette rencontre a permis aux organisateurs d'évoquer la situation organique de l'Union, ses statuts ainsi qu'une évaluation générale du secteur de l'agriculture et de la pêche maritime passés à la loupe.

Lors d'une conférence de presse tenue avant le coup d'envoi de la réunion, le président de la commission de préparation du congrès national, Kaïd Salah, a soulevé plusieurs points afférents à la situation du secteur de l'agriculture dont notamment les problèmes des dettes, des difficultés que rencontre le crédit RFIG, etc. A propos de ce dernier qui consiste en un prêt sans intérêt devant assurer le financement de la campagne, il dira « qu'il se distingue par un volumineux dossier à constituer par les candidats à son bénéfice.

Nombre de documents à fournir concernent des problèmes non réglés et ce depuis 23 ans, à l'exemple de l'acte de propriété dont il est connu qu'il n'a jamais été délivré aux exploitations agricoles qui ont toujours travaillé avec un acte administratif ».

Le conférencier cite également une mise à jour vis-à-vis de la CASNOS et un bilan financier des trois dernières années alors « qu'il est de notoriété publique que particulièrement dans ces deux domaines la plupart des concernés sont loin d'être à jour », ajoutera-t-il. Pour ce qui a trait à la dette des fellahs, il se positionnera pour un complet effacement de celle-ci. Aussi « lance-t-il un appel aux autorités pour une plus grande facilité d'accès au crédit RFIG à zéro intérêt ainsi qu'à un assainissement général de la situation que vit le secteur et surtout celle résultant de la révolution agraire et ses litiges, qui opposent les paysans voulant récupérer leurs terres et les anciens travailleurs de l'autogestion qui en sont les exploitants actuels, et ce sans préjudice pour aucune partie ».

L'intervenant rappelle que son union a été créée dans les années 90 et compte pas moins de 600.000 adhérents à l'échelle nationale, soulignant « que son organisation a pour objectif de « libérer » les agriculteurs des appareils». L'Union des paysans algériens indépendants, rappelle l'intervenant, « est structurée en un bureau national et un conseil national, elle est présente au niveau de 41 wilayas et a pour président M. Belkhir Hadri Khossa, absent lors de la rencontre d'hier.

Zitofi Hadj Driss, député à l'APN et membre du bureau national de l'Union, a pris la parole pour revenir sur le problème des dettes contractées par les paysans depuis les 23 années passées, pour lequel il plaide «un épongement pur et simple à l'effet de permettre au secteur de redémarrer sur une base assainie et booster aussi bien la production que la productivité, dont pâtit encore l'agriculture en général».

Tous les montants de ces dettes ne constituant à ses yeux que près « d'un quart de ceux ayant été destinés à l'assainissement des entreprises industrielles ».




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