Le diabétologue Houssem Baghous, spécialiste à l'Etablissement hospitalier universitaire (EHU) Mustapha Bacha a plaidé pour l'introduction des nouvelles technologies dans la prise en charge des enfants atteints de diabète dont la prévalence est alarmante, notamment chez les obèses.Dans un entretien à l'APS à la veille de la célébration de la Journée mondiale du diabète, coïncidant avec le 14 novembre de chaque année, le spécialiste a indiqué que le diabète de type 1 chez l'enfant est une maladie auto-immune, laquelle cause une pancréatite et provoque des dommages aux cellules productrices d'insuline.
La prise en charge de l'enfant diabétique est une tâche "astreignante et contraignante" pour la maman, vu qu'elle doit mesurer trois à quatre fois par jour la glycémie de son enfant avec un glucomètre qui a besoin d'une goutte de sang obtenue par une piqûre "douloureuse" du bout du doigt, outre les injections d'insuline et le contrôle quotidien du régime alimentaire de l'enfant.
Ce suivi est "épuisant aussi bien pour la mère que pour l'enfant", considère Dr Baghous qui appelle à introduire les technologies de pointe dont la pompe à insuline et des glucomètres de nouvelle génération (sans piqûre).
Contrairement à la pompe à insuline qui est "onéreuse" et non remboursable par la CNAS, le nouveau glucomètre reste à la portée des familles, a indiqué le spécialiste, appelant les autorités publiques à investir dans ces deux appareils pour éviter les complications du diabète chez l'enfant pouvant survenir entre 15 et 20 ans.
Pour Dr. Baghous, les autorités publiques pensent aux coûts à court terme, sans pour autant mesurer leurs conséquences "désastreuses" sur la santé de l'individu à moyen et long termes.
Il a cité, à cette occasion, le taux de prévalence du diabète chez les enfants en Algérie, pouvant atteindre 30 cas sur 100.000 enfants, selon les estimations des pédiatres.
Par ailleurs, le spécialiste a souligné la nécessité d'associer l'école à la prise en charge de cette maladie, à travers l'organisation d'une formation au profit des enseignants et le suivi permanent par les équipes de médecine scolaire, chargées du diagnostic, notamment des cas graves, affirmant que l'apparition de cette maladie chez l'élève "peut le mener aussi bien à l'échec scolaire, que mettre sa santé en péril et l'exposer à d'autres maladies psychologiques".
Il a évoqué, en outre, le facteur de l'obésité, répandu chez les enfants, et qui est à l'origine du diabète de type 2, déplorant, à ce propos, une alimentation inadaptée riche en sucre, gras et sel.
A ce titre, le spécialiste a mis l'accent sur la nécessité de renforcer la prévention sanitaire au niveau des écoles, prévoyant une recrudescence du phénomène d'obésité, en raison du recours des enfants aux fast-food, compliquant ainsi davantage la tâche de l'Etat en matière de prise en charge du diabète à l'avenir.
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Posté Le : 13/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz